L’Eglise catholique comme acteur sociétal de premier plan connait une grande émergence dans le monde d’aujourd’hui surtout dans les pays du tiers-monde suite à la faillite des Etats dans des services clés du développement. Elle s’est montrée depuis la période coloniale comme l’un des trois piliers du système congolais. Aimer son pays, c’est connaître son histoire pour avoir un jugement ad valorem sur l’avenir, car la connaissance de ce passé est capital à la continuité de notre identité. Parler également d’un devoir de mémoire, c’est assurer le lien que l’Eglise catholique a créé entre la société et les responsables ecclésiastiques. l’Eglise a travaillé dans des domaines d’excellence en l’occurrence l’éducation, la construction des écoles, la santé. Elle a formé les premiers résistants à la colonisation et consolidé en même temps les premeirs leaders politiques congolais à l’instar de Joseph Kasa-Vubu, Joseph Iléo, Joseph-Albert Malula. Dans un pays comme la Rdc à fort pourcentage de déliquescence socio-économique et de médiocrité de la classe politique, l’Eglise tient bien la force de son organisation.
D’ailleurs point n’est besoin de montrer hic et nunc pourquoi le président Joseph Kasa-Vubu avait vu l’Eglise catholique comme une alliée incontournable d’autant plus que l’Eglise conservera ainsi son aura. L’avènement de la démocratie va davantage booster le poids de l’Eglise dans la société dans la mesure où sans certaines préoccupations intellectuelles et spirituelles posées par le christianisme il n’adviendrait pas de démocratie. Selon la formule de l’apôtre Paul : il n’y a plus ni homme, ni femme, ni maître, ni esclaves, ni païens, ni juifs en Christ, cette révolution anthropologique pose à l’universel de l’égale dignité et égalité de tout être humain sans laquelle la démocratie perdrait l’une de ses conditions essentielles. Ne pas reconnaître le rôle de l’Eglise dans la démocratie, c’est s’enfermer dans une logique putride qui peut trouver son explication dans la médiocrité intellectuelle. Le christianisme s’accorde profondément avec la démocratie, l’état de droit, la supériorité de l’homme par rapport au pouvoir étatique.
Qu’on le veille ou nom, la religion a une fonction sociale parce que l’homme est un TOUT et qu’il ne peut faire arbitrairement abstraction de ses convictions religieuses dans son comportement citoyen et il faut être un toqué ou un crétin pour méconnaître cette vérité intrinsèque de tout être social. D’ailleurs quand nous jetons un clin d’oeil à l’histoire de notre pays, l’Eglise catholique a toujours été au coeur du jeu politique. Mobutu qui va combattre l’Eglise catholique, ne supportant pas qu’une autorité même religieuse soit au-dessus de lui( il supprime les prénoms chrétiens, les croix enlevées dans des salles de classe), avant l’arrivée du souverain pontife Jean Paul II début mai 1980, Mobutu n’a eu que d’autre choix de se conformer aux prescriptions chrétiennes en se mariant religieusement avec Bobi Ladawa. Lorsque le vent de la démocratisation souffle sur le continent africain dans les années 1980, l’Eglise catholique a été le derniers recours. Laurent Monsengwo qui dirigea les travaux de la conférence nationale souveraine devient la personnalité centrale du pays pendant la transition. C’est la même Eglise catholique qui a fait descendre dans la rue de Kinshasa des chrétiens pour réclamer la réouverture de la conférence nationale souveraine après la fermeture par le président Mobutu et la marche fut réprimée dans le sang le 14 février 1992.
Nous estimons qu’il faut sortir la sulfateuse contre ces médiocres qui s’en prennent au cardinal F.Ambongo, un haut dignitaire de l’Eglise catholique choisi par le pape et chargé de l’assister. Heureusement que les congolais ne sont plus de dupes pour croire à tous ces piteux citoyens qui débitent des inepties à travers certains réseaux sociaux ou à la télévision, ces médiocres qui éprouvent des difficultés à réfléchir quand il y a débat politique, qui pensent fabriquer des fanatiques dociles, mais bien il faut les combattre jusqu’à leur dernier retranchement, car ils appartiennent à cette classe perfide. Quand la crème parle fort, le médiocre tremble parce qu’il appartient à cette classe des citoyens lambda dont le curriculum studiorum est plein de fausses informations. Contrairement aux citoyens qui sortent de ex nihilo, les congolais qui se distinguent par une certaine hauteur de vue, par une solide culture ou encore par une capacité à débattre des problèmes de société ne peuvent jamais perdre leur temps à des futilités ou à mijoter des stratagèmes pour distiller des conneries. Ce sont des cons, des crétins, des gens dont la dangerosité se mesure en termes de falsification de leurs titres académique et qui se délectent dans la diversion.
C’est un devoir pour un chrétien qui est une personne éprise de justice, du respect d’autrui s’enracinant dans l’amour, personne défendant mordicus la méritocratie, de dénoncer les médiocres qui sont une grave menace pour la démocratie en Rdc. Nous lançons un vibrant appel aux congolais de dénoncer ceux qui s’en prennent au cardinal F. Ambongo. N’ayez pas peur des crétins, réveillez-vous. Qu’ils sachent bien que nous nous dresserons toujours sur leur chemin pour combattre leurs postures surannées et la force des idées nous obligera de faire sortir la sulfateuse. Ceux qui pensent à tort ou à raison de mener par le bas le niveau de débat par les plus bas sentiments, ceux de l’insulte, du fanatisme, de l’aboiement contre des honorables et respectueuses personnalités doivent comprendre que l’épée de Damoclès est toujours suspendue sur leurs têtes.
Comme la vérité exige qu’on affronte les personnes qui se croient permises de distiller des conneries, notre capacité et notre grande expérience professionnelle très positive s’enracinant sur notre patriotisme nous obligent d’AGIR. Quand le dénigrement prend en lieu et place du débat intellectuel, il faut dire Non à la distraction. En ce moment, la Rdc a besoin des acteurs qui apportent leur contribution au développement durable. Le tableau triste que nous offre certains acteurs du pays présente des signaux inquiétants et cela ne garantit pas un avenir meilleur pour la population congolaise. Si les esprits médiocres ne parlent que des choses, des conneries suivant cette classification : « Les esprits intelligents ne parlent que des idées, les esprits moyens ne parlent que des personnes et les esprits médiocres des banalités, des idioties », admettant cette vérité, nous devons nous tenir debout. In fine nous devons respect au cardinal F. Ambongo dont le mérite dépasse le cadre de nos frontières. En dehors de la science théologique doctorale, du rayonnement politique, le cardinal Ambongo qui est l’un des conseillers privilégiés du pape a été choisi en fonction de sa grande expérience concrète des réalités de terrain. En sa qualité du prince de l’Eglise, le cardinal mérite le plus grand respect.
(Professeur Florent Kaniki)