Dans un communiqué, le HCR se dit « alarmé » par le nombre croissant de violentes attaques menées par des groupes armés contre des civils déplacés dans l’est de la RDC, et plaide pour un renforcement de la présence policière et des forces armées, avec l’appui de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) « pour améliorer la sécurité et traduire les responsables en justice ». Au cours des huit dernières semaines, le HCR et ses partenaires ont enregistré de multiples attaques perpétrées par des groupes armés dans des sites et des villages hébergeant des déplacés. Ces attaques se sont produites principalement dans le territoire de Djugu dans la province d’Ituri, dans les territoires de Fizi et Mwenga dans la province du Sud-Kivu, et dans les territoires de Masisi et Rutshuru dans la province du Nord- Kivu. Selon le HCR, durant les six derniers mois, les violences ont déplacé plus d’un million de personnes dans ces régions. « En raison de son soutien présumé envers les militaires, la population déplacée subit des attaques de représailles de la part de groupes armés », explique le communiqué.
Plus d’un million de personnes ont été déplacées par les violences dans l’est de la République démocratique du Congo au cours des six derniers mois, a indiqué mardi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Dans un communiqué, le HCR se dit « alarmé » par le nombre croissant de violentes attaques menées par des groupes armés contre des civils déplacés dans l’est de la RDC, et plaide pour un renforcement de la présence policière et des forces armées, avec l’appui de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) « pour améliorer la sécurité et traduire les responsables en justice ».
Au cours des huit dernières semaines, le HCR et ses partenaires ont enregistré de multiples attaques perpétrées par des groupes armés dans des sites et des villages hébergeant des déplacés.
Ces attaques se sont produites principalement dans le territoire de Djugu dans la province d’Ituri, dans les territoires de Fizi et Mwenga dans la province du Sud-Kivu, et dans les territoires de Masisi et Rutshuru dans la province du Nord- Kivu. Selon le HCR, durant les six derniers mois, les violences ont déplacé plus d’un million de personnes dans ces régions.
« En raison de son soutien présumé envers les militaires, la population déplacée subit des attaques de représailles de la part de groupes armés », explique le communiqué.
Le HCR reçoit des témoignages sur la façon dont les groupes armés sèment la terreur. Les récits font état de tueries, de mutilations, de violences sexuelles et de pillages.
Ainsi, lors d’une attaque menée les 17 et 18 juin dans le territoire de Djugu, deux enfants, deux hommes et une femme ont été brutalement assassinés et décapités à la machette. Plus de 150 maisons ont été incendiées par des groupes armés dans deux villages qui hébergeaient des déplacés.
Ces nouveaux déplacements viennent encore alourdir les pressions pesant sur les zones d’accueil de déplacés internes, qui sont à court de services essentiels, selon le HCR, qui n’a reçu que 21% des 168 millions de dollars nécessaires pour son opération en RDC.
Les femmes et les jeunes filles sont parmi les plus menacées, avec un accroissement du nombre d’abus et de violences sexuelles et sexistes à leur encontre durant les derniers mois. Au cours du mois dernier, plus de 390 cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
La plupart de ces abus sont attribués aux groupes armés, mais nombre d’entre eux semblent également avoir été perpétrés par des membres des forces de sécurité congolaises.
PLUSIEURS MORTS A TUWE TUWE
Six soldats et deux civils ont été tués, et neuf personnes blessées vendredi dans l’attaque d’une position militaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, selon un bilan définitif annoncé lundi par l’armée.
« Huit personnes tuées et neuf autres blessées, c’est le bilan définitif » de l’attaque menée par trois groupes armés d’une position militaire au Sud-Kivu, a déclaré le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans la région.
« Parmi les personnes tuées il y a six militaires des FARDC (Forces armées de la RDC), dont un officier subalterne, et deux femmes », a ajouté l’officier. L’armée affirme « avoir repoussé cette attaque » et avoir « renforcé ses positions autour du village Tuwe Tuwe pour sécuriser davantage la population ».
L’armée accuse une coalition de trois groupes armés actifs dans la région de Fizi, Mwenga et Uvira d’avoir mené cette attaque.
Ces trois groupes armés sont constitués des membres de la communauté des Banyamulenge, appellation qui désigne des Congolais d’expression rwandophone.
L’Est congolais est déstabilisé depuis 25 ans par la présence de plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers responsables d’exactions sur la population civile et d’attaques des positions de l’armée.
L’armée congolaise a lancé depuis fin octobre des opérations militaires pour traquer tous les groupes armés présents dans l’Est. Mais des tueries et des attaques sont régulièrement signalées.
(avec Afp)