l’Ambassadeur André-Alain Atundu n’a pu passer sous silence les manifestations qui ont secoué les alentours du Palais du peuple les 23 et 24 juin. Pour cet communicant du FCC, la méga plateforme politique dont Joseph Kabila est l’autorité morale, ce que d’aucuns qualifient de « manifestations » ne sont en réalité que « l’expression d’une instrumentalisation honteuse et malheureuse des militants, peut-être de bonne foi, de l’UDPS par un leader sans foi ni loi. » « Aujourd’hui, fait remarquer Atundu, nous avons une préoccupation essentielle, c’est de sauver notre peuple, notre population de la Covid-19. C’est de donner au Chef de l’Etat Tshisekedi les moyens de réaliser les promesses qu’il a faites au peuple congolais, l’engagement qu’il a pris d’améliorer sa condition sociale, de défendre sa souveraineté. Au lieu d’instrumentaliser cette milice motorisée, et djihadisée, jetant la terreur sur la ville, l’Honorable Kabund et le SG Augustin Kabuya, auraient été mieux inspirés de mobiliser leurs militants à aider le Président de la République à achever les sauts-de-mouton. C’est une main d’œuvre. C’est une œuvre constructive… »
Alors qu’il devisait des 60 ans d’indépendance de la RDC avec quelques journalistes, l’Ambassadeur André-Alain Atundu n’a pu passer sous silence les manifestations qui ont secoué les alentours du Palais du peuple les 23 et 24 juin. Manifestations consécutives aux propositions de lois des députés nationaux Aubin Minaku et Gary Sakata, portant notamment modification de la loi organique relative au statut des magistrats.
Pour cet communicant du FCC, la méga plateforme politique dont Joseph Kabila est l’autorité morale, ce que d’aucuns qualifient de « manifestations » ne sont en réalité que « l’expression d’une instrumentalisation honteuse et malheureuse des militants, peut-être de bonne foi, de l’UDPS par un leader sans foi ni loi. »
« Aujourd’hui, fait remarquer Atundu, nous avons une préoccupation essentielle, c’est de sauver notre peuple, notre population de la Covid-19. C’est de donner au Chef de l’Etat Tshisekedi les moyens de réaliser les promesses qu’il a faites au peuple congolais, l’engagement qu’il a pris d’améliorer sa condition sociale, de défendre sa souveraineté. Au lieu d’instrumentaliser cette milice motorisée, et djihadisée, jetant la terreur sur la ville, l’Honorable Kabund et le SG Augustin Kabuya, auraient été mieux inspirés de mobiliser leurs militants à aider le Président de la République à achever les sauts-de-mouton. C’est une main d’œuvre. C’est une œuvre constructive… »
L’Ambassadeur Atundu estime que « cette attitude de régression » montre que ces deux hauts cadres de l’UDPS, partenaire du FCC dans la coalition au pouvoir, n’apprécient pas à sa juste valeur le sens élevé et la noblesse de la lutte d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. A savoir, « avoir le droit de penser autrement que celui qui est au pouvoir, organiser la coexistence entre les différentes opinions… « . Tel est, selon Atundu, le sens de la lutte commencée par Tshisekedi avec les 13 parlementaires. C’est ainsi, rappelle-t-il, qu’en 1990, lors de son discours sur la libéralisation, le Président Mobutu a parlé de trois partis (MPR, UDPS et le parti de Mandungu Bula Niati et du Bâtonnier Kamanda), l’UDPS a réagi en disant qu’il fallait une libéralisation totale. On n’a pas besoin de nous caporaliser. Et l’histoire retiendra que le lider maximo a été suivi.
IMPOSER UNE PENSEE UNIQUE
« Aujourd’hui, déplore André-Alain Atundu, on voudrait terroriser la ville, les journalistes, les députés, les acteurs politiques, pour imposer une pensée unique qui n’est même pas de l’UDPS mais qui est de quelqu’un qui voudrait se refaire une place au soleil. C’est malheureux et ceci mérite une réflexion au sein de l’UDPS », dit-il. C’est une mauvaise tactique que de scier la branche sur laquelle on est assis. De l’avis d’Atundu, la coalition FCC-CACH a épargné le pays de beaucoup de risques, de beaucoup de dangers, depuis la fin des élections.
» Kabund et Kabuya vantaient cette coalition. Qu’est-ce qui est arrivé de dramatique pour que le dialogue ne soit plus employé entre nous, pour qu’on recoure à la rue ? L’UDPS s’est battue pendant des années pour quitter la rue. L’UDPS aujourd’hui est au pouvoir. Elle voudrait se débattre pour rentrer dans la rue et laisser le pouvoir? Est-ce rationnel ? Est-ce logique? Est-ce imaginable? », s’interroge l’ancien porte-parole de l’ex-Majorité présidentielle.
Atundu se demande pourquoi il faut instrumentaliser les gens sur base de la méconnaissance de la loi, de l’ignorance de procédure, et surtout de la mauvaise intention.
S’agissant de l’initiative parlementaire des députés Aubin Minaku et Garry Sakata, l’Ambassadeur Atundu note que ces propositions de loi ne sont pas une réforme de la Justice, mais des dispositions complémentaires pour étoffer la volonté du constituant. » Les pouvoirs judiciaire, politique, exécutif restent les mêmes. Et bien plus, chacun des pouvoirs jouit de son autonomie et de son indépendance », insiste André-Alain Atundu.
ANTI JEU DEMOCRATIQUE
Pour ce dernier, l’acte que posent les militants de l’UDPS en s’attaquant aux journalistes, aux députés, à tous les membres du FCC qui se retrouvent et dans le Gouvernement et dans la vie, est grave d’entendement et de conséquence. De l’anti jeu démocratique.
« On voudrait brimer le 4ème pouvoir pour qu’il suive ce qu’eux pensent. On voudrait empêcher les députés de proposer des lois qu’ils estiment en âme et conscience devoir faire. Je ne défends pas les individus, mais une valeur qui fonde et qui donne consistance à une démocratie : c’est la liberté d’expression, et la séparation des pouvoirs. Aujourd’hui, un procès intervient, dont le jugement ne satisfait pas une partie. Est-ce que cette partie est fondée à aller terroriser et traumatiser la famille du juge et des magistrats impliqués dans son procès, de tuer, de brûler les biens ? Non. Le Gouvernement prend une décision, le confinement. Cela entraine des désagréments énormes sur tout le monde. Est-ce les trois millions de gens qui allaient chercher leurs pitances à la Gombe chaque jour et qui ne peuvent plus le faire, sont-ils fondés à attaquer le siège du Gouvernement ou le Premier ministre parce qu’ils ont ces désagréments? « , s’interroge-t-il.
Atundu demande à la classe politique de garder la raison, de se comporter en fonction du respect de la Constitution, la séparation des pouvoirs et des moyens légaux pour manifester. Il faut que l’UDPS et le CACH fassent montre d’une discipline républicaine non seulement pour la coalition, mais pour consolider la légitimité du pouvoir du Président Tshisekedi.
(avec ForumDesAs)