La construction de la nouvelle aérogare de l’aéroport international de N’djili et celle de Luano à Lubumbashi, continue à alimenter les débats dans les salons politiques de la République démocratique du Congo. Au moment où on s’interroge sur les raisons qui freinent l’exécution des travaux, des sources bien renseignées nous révèlent que, jusque-là, Eximbank of China n’a pas encore décaissé le moindre rond.
Le crédit que le Gouvernement avait contracté auprès d’Eximbank of China, banque chinoise de développement, était destiné à la matérialisation de deux projets. Le prêt contracté auprès de cette banque s’élève respectivement à 354.233.241 dollars américains pour la construction de la nouvelle aérogare de l’aéroport de N’djili (Kinshasa) et 201.131.205 dollars américains pour l’érection de la nouvelle aérogare de Luano, à Lubumbashi, capitale de la province du Haut-Katanga (.cf. notre édition du lundi 1er juin dernier).
EVITER A LA RVA D’HYPOTHEQUER SON PATRIMOINE
Pour éviter à la Régie des voies aériennes (RVA), d’hypothéquer son patrimoine, pour avoir déjà signé un accord de création d’une co-entreprise avec Weihai International Economic Technical Cooperation (WIETC), un entrepreneur chinois, à raison de 51% d’actions pour la RVA et 41% pour WIETC, a dû décaisser 20 millions de dollars américains, représentant 40% de sa contrepartie.
Il était prévu que l’entreprise chinoise paie seulement les 15% des 354.233.241 dollars américains, soit 53 millions USD, à la place de la RDC parce que, renseigne la source, la RVA avait estimé que le Gouvernement n’honorait pas ses engagements, l’entreprise congolaise craignant d’hypothéquer tout son patrimoine, et les 85%, soit 301 millions de dollars sollicités chez Eximbank of China.
20 MILLIONS USD PAYES
Face à cette réalité, les ministres des Finances et du Portefeuille ont dû tenir informé le Gouvernement qui, par voie de conséquence, a levé l’option de payer lui-même sa contrepartie (d’abord 40%, soit 20 millions de dollars américains) pour montrer sa bonne foi de s’acquitter à tout prix de ses engagements.
Malheureusement, avec l’annulation de la co-entreprise, c’est-à-dire WIETC, la banque chinoise avait recommencé une nouvelle évaluation du projet.
Pour rappel, c’est le 02 mai 2018 que le président de la République honoraire, Joseph Kabila, avait lancé les travaux de construction de la nouvelle aérogare de l’aéroport international de N’djili pour une durée de 38 mois. Cette infrastructure devrait accueillir un flux de 3 millions de passagers et permettre à l’aéroport d’être un hublot international en Afrique. Un projet ambitieux qui tarde encore à se concrétiser.
(avec ForumDesAs)