Ça y est. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel, vient d’écouter la voix de la raison. Selon un tweet de Me Jacquemain Shabani, l’UDPS a déposé, sous la houlette de la haute autorité politique de référence du parti, à savoir Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dit Fatshi, la candidature unique au poste de premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale. Le choix a porté sur la députée nationale Patricia Nseya Mulela, élue de Likasi, province du Haut-Katanga.
Ce qui coupe court avec la voie tracée par la ligne dure du parti, celle incarnée par Jean-Marc Kabund-a-Kabund (président ai) et Augustin Kabuya (secrétaire général du parti). C’est dire en d’autres termes que l’UDPS vient de tirer un trait sur l’époque Kabund au bureau de la représentation nationale. Le bail de Jean-Marc Kabund se conjugue donc au passé.
En autorisant le remplacement de Kabund, après consultation du directoire du parti, Félix Tshisekedi vient d’avaliser la suprématie de cette structure du parti qui devait se mettre en place au lendemain de l’empêchement du président élu du parti, porté à la magistrature suprême du pays, au terme de la présidentielle de décembre 2018.
Un désaveu poli
C’est aussi une manière de se ranger derrière la légalité consacrée par Gilbert Kankonde, vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité. Car, la notification du VPM de l’Intérieur rejette la nomination de Kabund et Kabuya. En français facile, cela veut dire que Kabund et Kabuya ont été désavoués poliment par Fatshi, autorité morale du parti. On peut même parier, quel que soit le bout par lequel on aborde ce dossier, qu’ils sont désormais à la porte de sortie de la direction politique de l’UDPS.
Mais il est aussi possible que pour avoir su garder la maison, qu’ils soient récompensés lors de prochaines mises au gouvernement d’après Ilunkamba ou dans les entreprises du portefeuille.
Conséquence de cette candidature unique et officielle du parti, le député Coco Mulongo qui avait déjà posé sa candidature à ce même poste vient de la retirer pour rester fidèle à la ligne tracée par le directoire politique du parti.
Avec l’arrivée imminente de Patricia Nseya, le bureau comptera trois femmes à la présidence, à la 1ère vice-présidence et à la questure.Mais qui est Patricia NseyaMulela ? Elle est députée nationale, élue de la ville de Likasi dans le Haut-Katanga en 2019. Avocate au barreau près la Cour d’appel de Lubumbashi depuis mars 2011, elle est directeur exécutif de la Clinique « Femmes et jeunes pour la bonne gouvernance » ; secrétaire générale de WomenAcademy for Africa pour l’Afrique centrale depuis juin 2013 lors de la Table ronde à Kinshasa avec Madame Jill Biden seconde Dame des USA juillet 2014 ; mandataire du candidat président Etienne Tshisekedi à la CENI lors de la présidentielle de 2011.