Le dossier Chebeya est bien la preuve que Félix Tshisekedi n’a pas réellement le pouvoir en RDC. Autrement, « Joseph Kabila » et plusieurs de ses proches seraient déjà derrière les barreaux. Pire encore, Félix Tshisekedi qui s’est délibérément mis au service des occupants rwandais est même devenu à l’heure actuelle un obstacle à ce que justice puisse être rendue pour les nombreuses victimes de l’occupation en RDC. Les quelques saga judiciaires avec lesquelles l’on inonde les médias pour distraire les congolais, ne suffisent pas à cacher le fait que jusqu’à présent Félix Tshisekedi évite soigneusement de s’en prendre directement à « Joseph Kabila » et les siens. A chaque congolais de savoir tirer les conséquences qui s’imposent pendant qu’il en est encore temps.
2 juin 2010 – 2 juin 2020, les 10 ans de l’anniversaire de l’assassinat de l’activiste Floribert CHEBEYA et son chauffeur Fidèle BAZANA résonne comme un lugubre gong qui rappelle aux congolais que leur pays, la République Démocratique du Congo n’est toujours pas un Etat de droit.
En effet, malgré les promesses de Félix Tshisekedi faites aux congolais et pour la circonstance, à la famille de Chebeya, le procès amorcé au Sénégal, n‘évolue pas. Paul MILAMBWE, le témoin clé de l’affaire, a déjà quitté le Sénégal pour Bruxelles (cfr Photo) et de toute évidence, il ne compte plus y retourner. En Belgique où il séjourne désormais, depuis quelques mois (sans sa famille, contrairement à ce qui a été dit sur RFI), il est «invité» par un juge belge pour témoigner dans une autre affaire.
Son avocat au Sénégal, Maitre Domingo Dieng, a affirmé sur les ondes de RFI ce lundi 1er juin que le jugement de l’affaire était buté à des considérations politiques. Chose étonnante, il affirme qu’en somme le Sénégal craint la réaction de la RDC sur une importante communauté sénégalaise vivant à Kinshasa et par conséquent, il ne souhaite pas envenimer ses relations diplomatiques avec notre pays.
Le Sénégal craint la réaction de Kinshasa : la complicité de Félix Tshisekedi mise à nu
Ce jeu cacherait-il un malaise ? Qui en RDC aurait peur que se tienne ce procès si ce n’est le principal commanditaire, «Joseph Kabila» et son complice John Numbi ainsi que les exécutants. Pourquoi ne sont-ils pas toujours inquiétés dix-huit mois après avoir quitté le pouvoir ? Et pourtant, de Kinshasa à Washington, en passant par Paris et Bruxelles, on a chanté aux congolais l’hymne pour célébrer l’alternance acquise en janvier 2019! Aujourd’hui, le dossier Chebeya et Bazana met à nu les supercheries de cette mascarade et étale les limites du «pouvoir» fictif et symbolique de Félix Tshisekedi.
Invitée ce lundi 1er juin sur un média pro Fatshi , Madame Annie Chebeya s’est dit absolument déçue par la Justice Sénégalaise et le président MackySall, qui n’ont pas permis, selon elle, que cette affaire aille à son terme et que Justice soit enfin rendue. Même si elle a soigneusement évité d’égratigner Félix Tshisekedi, la vérité est cependant visible comme le nez au milieu du visage ! L’incapacité morbide et le manque de volonté notoire de Félix Tshisekedi à exercer ses prérogatives de chef d’Etat face à « Joseph Kabila » sont devenus un secret de polichinelle aux yeux des congolais et du monde entier.
N’a-t-il pas déclaré publiquement dans les médias européens qu’il refusait de «fouiner» dans le passé de ces vautours qui ont pourtant pillé et saigné la RDC ? Comment pourrait-il, dans ces conditions, aider ou encourager la Justice sénégalaise à remuer les eaux, en ouvrant la boîte de Pandore avec le dossier Chebeya qui pend comme une épée de Damoclès sur la tête de « Kabila »?
Depuis son accession au «pouvoir», Félix Tshisekedi ne cesse d’accumuler des faits qui prouvent que l’impérium est détenu par le FCC de Kabila et non par lui, ni son parti l’UDPS.
Cette attitude de Madame Chebeya devrait interpeller les congolais, car elle contribue à entretenir l’illusion chez les congolais que Félix Tshisekedi a le pouvoir de les protéger, alors qu’il n’en est rien ! Tshilombo est totalement assujetti aux occupants rwandais ! Ne pas prendre compte cette réalité met tout simplement de nombreux congolais en danger.
Le récent rapport de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en RDC devrait également plutôt en faire réfléchir plus d’un. En effet , l’ONU exprime son inquiétude face aux intimidations, aux arrestations et aux détentions arbitraires en RDC.
On ne peut pas continuer naïvement à exonérer Félix Tshisekedi au sujet de l’insécurité auxquels les congolais sont confrontés un peu plus chaque jour sur tout le territoire congolais. Et les congolais ne doivent pas non plus sous-estimer la ténacité des occupants rwandais qui n’hésitent pas à traquer leur cible congolaise pendant des mois ou des années. Le cas de Floribert Chebeya en est justement un exemple frappant.
Assassinat de Floribert Chebeya, un crime prémédité deux ans déjà avant son exécution
L’APARECO est particulièrement préoccupée et intéressée à la fois par ce dossier parce qu’elle fut impliquée dès l’origine de ce drame cruel et inoubliable pour le peuple congolais. En effet, tout est parti de la révélation faite par l’APARECO à travers un communiqué qu’elle avait publié le 11 juin 2008 à Paris (Voire la copie de ce communiqué à l’annexe).
Dans ce communiqué intitulé « J.KABILA très en colère ordonne l’assassinat de Floribert CHEBEYA, président de « La Voix des Sans-Voix », l’APARECO révélait les raisons pour laquelle « Joseph KABILA » venait d‘ordonner l’exécution de l’activiste des droits humains.
Tout est parti de la la lettre de la VSV, n° R6A :0285/RDC/VSV/CD/2008 du 27 mai 2008 que monsieur Floribert CHEBEYA a adressée à l’ambassadeur de la France pour lui signaler avec forces détails une série de crimes commis par Joseph KABILA ainsi que d’autres projets de crimes en cours d’exécution.Floribert Chebeya a en outre lancé «un appel pressant» à l’Ambassadeur de France à Kinshasa en vue d’intervenir d’urgence auprès des autorités de la RDC pour localiser les victimes encore vivantes, ouvrir «une enquête indépendante » sur ces différents crimes (enlèvements, détentions, tortures et assassinats), libérer les victimes encore vivantes ou alors les transférer devant «des juridictions compétentes en cas de griefs à leur charge» et enfin sécuriser et protéger les militaires ex-FAZ et «autres proches du sénateur Jean Pierre Bemba Gombo ainsi que d’anciens détenus de la prison de haute sécurité de Buluwo». L’ambassadeur de France aurait effectué cette démarche auprès des autorités congolaises.
Malheureusement pour F. CHEBEYA, «KABILA» a obtenu, par ses services, une copie de sa lettre écrite à l’ambassadeur de France le 27 mai 2008. L’homme piqua une forte colère en constatant que la liste des crimes contenus dans sa lettre adressée au diplomate français correspondait exactement à celle dévoilée dans le communiqué de l’APARECO publié depuis le 4 mai 2008, soit trois semaines seulement avant.
«Kabila» en conclut que la VSV de Chebeya était un relais de l’APARECO en RDC. Il ordonna illico à l’AG/ANR de procéder sans délai à l’élimination physique, mais «propre» (c’est-à-dire sans laisser de trace), de Floribert CHEBEYA. Mais l’AG/ANR NDARWEZI commit une erreur d’amateur : il fit des annotations manuscrites sur la copie même de la lettre pour transmettre les instructions de son chef «KABILA» à 05/200 qui est le code du directeur des opérations de l’ANR. Ce document avec les annotations manuscrites de l’AG/ANR nous fut transmis par nos sources au sein de l’ANR.
Et dès sa réception, madame Candide OKEKE, alors Conseillère Principale au sein du cabinet du Président de l’APARECO, reçu les instructions de monsieur Honoré Ngbanda, afin de prévenir immédiatement Floribert CHEBEYA de la décision de son assassinat imminent par «KABILA», et aussi de le l’informer d’avance du communiqué que l’APARECO allait sortir pour dénoncer ce complot. Le 12 juin 2008, F.CHEBEYA envoya un message email à Candide Okeke pour lui dire : « Je ne trouve aucun inconvénient à le (ndlr : le communiqué) mettre sur le net. Je partage l’information avec mes collègues pour le suivi. Je vais m’organiser pour t’appeler incessamment avec un autre numéro de téléphone.»
Suite à cette alerte de l’APARECO et aux réactions véhémentes des ONG des droits de l’homme, l’opération prévue par l’ANR n’a plus eu lieu. Elle fut reportée sine die. Malheureusement, deux ans après, « Kabila » qui est un rancunier persévérant, passa à l’action et surprit sa cible le 2 juin 2010. Comme un serpent, il a su patienter pour attraper sa proie.
Avec autant d’éléments, le dossier Chebeya est bien la preuve que Félix Tshisekedi n’a pas réellement le pouvoir en RDC. Autrement, « Joseph Kabila » et plusieurs de ses proches seraient déjà derrière les barreaux. Pire encore, Félix Tshisekedi qui s’est délibérément mis au service des occupants rwandais est même devenu à l’heure actuelle un obstacle à ce que justice puisse être rendue pour les nombreuses victimes de l’occupation en RDC. Les quelques saga judiciaires avec lesquelles l’on inonde les médias pour distraire les congolais, ne suffisent pas à cacher le fait que jusqu’à présent Félix Tshisekedi évite soigneusement de s’en prendre directement à « Joseph Kabila » et les siens. A chaque congolais de savoir tirer les conséquences qui s’imposent pendant qu’il en est encore temps.
Paris, le 02 Juin 2020
Candide OKEKE
L’ŒIL DU PATRIOTE