Covid-19 : Vers la normalité ?

De la réouverture du Colisée à Rome à celle des commerces à Moscou, l’Europe accélère lundi son retour vers un semblant de normalité face à la pandémie de nouveau coronavirus qui continue en revanche de faire des ravages en Amérique latine.

Malgré un récent rebond du nombre de nouveaux cas quotidiens, la capitale russe allège le carcan des restrictions en autorisant ses commerces non alimentaires à rouvrir après plus de deux mois de fermeture et ses habitants à se balader, à condition de porter un masque et de se plier à un système complexe de créneaux horaires.

« L’argent va recommencer a circuler », se félicitait Olga, vendeuse d’une boutique de sac-à-mains et bijoux, heureuse de voir quelques clients revenir.

Même si les voyages d’un pays à l’autre restent souvent impossibles, de hauts lieux touristiques s’ouvrent de nouveau au public en Europe: le Grand Bazar à Istanbul avec ses quelque 3.000 boutiques et 30.000 commerçants, et le Colisée à Rome illuminé, pour l’occasion, aux couleurs italiennes.

En rouvrant le site le plus visité du pays après plusieurs autres lieux et monuments célèbres, l’Italie espère relancer au plus vite le secteur clé du tourisme, mis à mal par la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 33.000 morts dans la péninsule.

L’accès au monument emblématique de la Rome antique au cœur de la ville éternelle est toutefois soumis à des règles drastiques: masques et prise de température des visiteurs et du personnel, parcours sécurisés, réservations obligatoires et horaires modifiés pour éviter les attroupements aux heures de pointe.

En Angleterre, les écoles fermées depuis la mi-mars accueillent de nouveau les enfants de 4 à 6 ans et de 10 à 11 ans, au grand dam de syndicats d’enseignants et de collectivités locales qui jugent la mesure prématurée.

« On ne peut pas vraiment promettre aux parents que leurs petits resteront à deux mètres les uns des autres tout le temps », a reconnu Bryony Baynes, directrice d’une école primaire de Worcester (ouest de l’Angleterre).

Membre d’un gouvernement accusé d’avoir tardé à agir, le ministre de l’Education, Gavin Williamson, a souligné dans la presse le « besoin d’aller de l’avant ».

Plus de 370.000 morts

Toujours au Royaume-Uni, pays d’Europe le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 38.000 morts, les rassemblements de six personnes sont désormais autorisés et les personnes les plus fragiles, forcées de s’isoler totalement, peuvent sortir prudemment.

Certains commerces comme les concessionnaires automobiles ou les marchés peuvent aussi reprendre leur activité.

Dans le monde, le bilan a franchi le cap des 370.000 victimes pour plus de 6,1 millions de cas, selon un décompte réalisé par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 19H00 GMT. Des nombres sans doute largement sous-évalués.

En dépit des craintes d’une seconde vague, un parfum de normalisation flotte aussi en Finlande (restaurants, bibliothèques et autres lieux publics), en Grèce (écoles maternelles et primaires), en Roumanie (cafés, restaurants, plages) ou encore en Albanie, en Norvège, en Espagne et au Portugal.

« J’espère qu’il y aura peu de personnes, car tout ça est très nouveau! », a confié à l’AFP le producteur et distributeur Pedro Borges, qui exploite le cinéma Ideal à Lisbonne, autorisés comme ses concurrents à rouvrir ses portes.

Quant aux Français, ils attendent avec impatience la réouverture des cafés et restaurants mardi, ainsi que la levée de l’interdiction de se déplacer à plus de 100 km de chez eux.

Sous d’autres latitudes, la Corée du Nord, selon la presse sud-coréenne, va elle aussi rouvrir ses écoles, deux mois après les avoir fermées par mesure de précaution. Pyongyang n’a fait état d’aucun cas de Covid-19, laissant les experts dubitatifs alors même que le virus né dans la Chine voisine s’est propagé à tous les continents

Violences

Tableau beaucoup plus sombre en revanche en Amérique latine, devenue l’épicentre de la pandémie qui y a officiellement contaminé plus d’un million de personnes.

Au Brésil, de loin le pays le plus touché de la région avec plus de 500.000 cas et près de 30.000 morts, l’épidémie s’accompagne d’une montée des tensions politiques sur la façon d’y faire face.

Des affrontements ont éclaté dimanche soir à Sao Paulo entre partisans et adversaires du président Jair Bolsonaro. Le chef d’Etat d’extrême droite minimise la gravité de l’épidémie, s’oppose aux mesures de confinement ordonnées par les différentes autorités locales et a même pris un bain de foule dimanche à Brasilia, bravant les règles de distanciation physique prônées pour freiner la contagion.

Il a aussi appelé à une reprise des championnats de football. « Comme les footballeurs sont jeunes et sportifs, le risque de mort s’ils attrapent le virus est infiniment réduit », a-t-il déclaré.

Son appel a été mal accueilli. Le directeur sportif du Sao Paulo FC et ancienne idole du Paris SG, Raï, l’a appelé à démissionner.

A Sao Paulo, plusieurs centaines de personnes se sont battues dans la rue, malgré l’intervention de la police qui a tiré des gaz lacrymogènes, lors de heurts entre une manifestation « contre le fascisme » et un rassemblement de partisans du président venus protester contre les mesures de confinement.

Aux Etats-Unis, où le bilan de l’épidémie est le plus élevé au monde (104.356 morts comptabilisés dimanche), la crise sanitaire est également aggravée par de profonds clivages politiques et, depuis une semaine, par une flambée de colère après la mort d’un homme noir pendant son interpellation par un policier blanc à Minneapolis, dans le Minnesota.

Ailleurs sur le continent américain, la pandémie continue notamment à faire des ravages au Mexique, où le bilan s’approche des 10.000 morts, et au Pérou où elle menace les hôpitaux d’effondrement.

Les dégâts économiques qu’elle a provoqués ont poussé le Chili et le Pérou à demander des lignes de crédit au Fonds monétaire international pour un total de presque 35 milliards de dollars.

VIVRE SANS EAU COURANTE À L’ÈRE DU CORONAVIRUS

L’eau ne s’écoule pas toujours du tuyau de caoutchouc noir qui pend derrière la masure de Yeimy Martinez. En pleine pandémie de nouveau coronavirus, le simple fait de se laver les mains relève de la gageure dans ce bidonville de Bogota.

« Parfois l’eau arrive, parfois pas (…) Et si je n’ai pas d’eau, je n’ai pas de quoi me laver les mains, ni faire la toilette de mon fils (…) ni nettoyer ma maison », déplore cette jeune femme de 21 ans.

Elle survit dans l’une des baraques de planches au toit de tôles, agglutinées au pied d’une falaise du quartier pauvre de Ciudad Bolivar, dans le sud de cette capitale de huit millions d’habitants.

Ce bidonville a été baptisé « Sueños 2 » (Rêves 2), appellation quelque peu ironique vu son insalubrité, sans eau courante, ni égout. Le surnom donné par ses habitants l’est encore davantage: « La cascade », pour la chute d’eaux usées provenant du plateau au dessus.

« Ici, tout est plus difficile, et avec cette quarantaine nous sommes foutus », souligne Yeimy.

Avec son mari, leur garçon de six ans et son père, elle partage une seule pièce, meublée de trois lits, d’une vieille télé, de placards branlants. Ni évier, ni lavabo pour le « coin cuisine », juste équipé d’un réchaud à gaz.

Se désinfecter, un luxe

Plusieurs fois par jour, elle se tord les chevilles sur un sentier défoncé pour aller remplir un vieux seau de plastique au tuyau de sa salle de bain de fortune, aménagée dans une cahute à l’arrière.

Avec le confinement, imposé depuis le 20 mars à Bogota et plusieurs fois prolongé, cette vendeuse ambulante de CD ne peut travailler. Son mari, ouvrier du bâtiment âgé de 28 ans, non plus.

« Avant, les bons jours, je pouvais gagner jusqu’à 50.000 pesos (environ 12 euros) et avec ça, j’achetais un peu à manger », explique-t-elle. Maintenant, sans avoir de quoi payer une livre de riz, elle peut encore moins se permettre « le luxe » d’une bouteille de désinfectant pour pallier le manque d’eau.

Christian Robayo, élu local de gauche, souligne que la « situation extrême a empiré avec cette maladie » du Covid-19 dans ce quartier de 800.000 habitants dont « la moitié, surtout ceux qui vivent de l’économie informelle, a besoin d’aide » sociale.

Environ 47% de la population active nationale vit de l’économie informelle. Et près de sept des 48 millions d’habitants n’ont pas accès à l’eau courante, bien que ce pays soit une puissance hydrique et que la justice y ait ordonné d’assurer un minimum vital aux populations vulnérables.

La Colombie a dépassé les 29.000 cas confirmés du nouveau coronavirus, dont quelque 900 morts, depuis le 6 mars. Plus de 30% des cas ont été détectés à Bogota. « Ciudad Bolivar est l’un des quartiers où la courbe augmente », ajoute M. Robayo.

Le long du torrent pollué qui serpente plus bas, entre des décharges de détritus, Jorge Ariza entretient un minuscule potager. En face, sur le parking des bus de ville, paissent la vache et les deux veaux d’un voisin. Des canards vaquent dans le chemin.

Un potager salvateur

Ce ferrailleur âgé de 51 ans, déplacé par la violence du conflit armé qui mine la Colombie, vit dans une maison de deux niveaux, qu’il a construite de bric et de broc pour sa famille de cinq enfants.

Comme chez Yeimy, un maigre filet d’eau y arrive par un tuyau, connecté au système de distribution public contre un paiement unique de 130.000 pesos (environ 30 euros).

« On s’en sert pour cuisiner, se laver », explique Jorge, montrant les seaux qu’il faut charrier depuis le modeste patio jusqu’à la cuisine, au bout de l’escalier branlant.

Pour son jardin et le WC installé dans un réduit de la cour, il récupère les eaux de pluie dans un trou sommairement aménagé.

« En ce moment, où nous ne pouvons aller au marché (…) ni sortir travailler, ce potager a permis de nous alimenter en fruits, en légumes, en plantes aussi », se félicite-t-il.

Alors que le virus rôde, « la partie médicinale du jardin a beaucoup servi pour les maux de tête, les malaises, la grippe, les nausées », souligne cet indigène Pijao, fier d’un savoir ancestral, faute de pouvoir s’offrir des médicaments pharmaceutiques.

S’ils attendent avec impatience la levée du confinement pour à nouveau sortir et gagner de quoi survivre, Jorge et Yeimy sont sans illusion quant à voir un jour l’eau couler simplement d’un robinet dans leur maison.

SIX MILLIONS DE CAS DE COVID-19 AU BRÉSIL

Plus de six millions de personnes ont été contaminées par le nouveau coronavirus à travers le monde, avec une forte expansion au Brésil où le président Jair Bolsonaro a pris un bain de foule malgré les règles sanitaires préconisant la distanciation physique.

Avec plus d’un million de cas recensés dimanche, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles, l’Amérique latine est le principal terrain de progression de la maladie. Plus de la moitié de ces cas ont été déclarés au Brésil, quatrième pays au monde en termes de décès liés au Covid-19.

Selon le ministère brésilien de la Santé, 29.314 personnes y sont mortes de la maladie apparue en Chine en décembre, un bilan qui le place derrière les Etats-Unis (103.781 morts), le Royaume-Uni (38.376) et l’Italie (33.340), et devant la France (28.771) et l’Espagne (27.125).

« Il y a tellement de personnes contaminées et décédées, également parmi les peuples indigènes (d’Amazonie), particulièrement vulnérables », a déploré le pape François, à l’issue de sa prière dominicale, célébrée pour la première fois depuis près de trois mois devant des fidèles réunis place Saint-Pierre à Rome.

« Jeunes et sportifs »

Face à la propagation de la maladie, l’appel du président Bolsonaro à une reprise des championnats de football a été mal accueilli, le directeur sportif du Sao Paulo FC et ancienne idole du Paris SG, Raï, l’appelant à démissionner.

« Comme les footballeurs sont jeunes et sportifs, le risque de mort s’ils attrapent le virus est infiniment réduit », a déclaré M. Bolsonaro, ouvertement contre les mesures de confinement au nom de la préservation de l’économie.

Le président brésilien a ensuite participé à un rassemblement avec ses partisans à Brasilia, devant le palais présidentiel, bravant une nouvelle fois les recommandations sanitaires tout en se gardant cette fois de toucher les mains de la foule.

A Sao Paulo, des affrontements ont éclaté entre des manifestants anti-Bolsonaro et des partisans du président opposés aux mesures de confinement.

Les Etats-Unis, dont le président Donald Trump affiche sa proximité avec Jair Bolsonaro, ont envoyé au Brésil deux millions de doses d’hydroxychloroquine, dont l’utilisation pour traiter le Covid-19 est controversée, a annoncé dimanche la Maison Blanche.

M. Trump avait créé la surprise il y a une dizaine de jours en annonçant qu’il prenait de l’hydroxychloroquine à titre préventif contre le coronavirus, au mépris des recommandations des autorités sanitaires américaines.

L’efficacité contre le Covid-19 de ce traitement antipaludéen n’a, à ce jour, été démontrée par aucune étude rigoureuse et plusieurs pays en ont proscrit l’usage.

Le Pérou a dépassé dimanche le seuil des 160.000 contaminations et l’Iran celui des 150.000.

Abou Dhabi, plus importante composante des Emirats arabes unis, a décidé dimanche de s’isoler pendant une semaine pour lutter contre la pandémie. Les autorités n’ont pas donné de raison à leur décision, ni de bilan de malades et de décès.

« Prématuré »

En Europe, l’amélioration de la situation sanitaire a conduit à la levée progressive des restrictions imposées aux populations pour enrayer la propagation de la maladie, qui a fait quelque 370.000 morts dans le monde.

Nouvelle étape de déconfinement en Italie: la Tour de Pise, un des plus célèbres symboles de son attrait touristique, a rouvert au public samedi.

En France, la population a pu renouer avec ses parcs et ses jardins après plus de deux mois de fermeture.

En Espagne, les clubs du championnat de football pourront lundi se remettre à l’entraînement collectif « total », dernière étape avant le redémarrage de la compétition le 11 juin.

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a cependant annoncé dimanche une « dernière prolongation » jusqu’au 21 juin de l’état d’alerte, qui permet de limiter la circulation des personnes.

Mais ce processus ne va pas sans critiques. Au Royaume-Uni, la décision du gouvernement de passer lundi à la phase suivante du déconfinement a été dénoncée par de nombreux experts et membres de l’opposition, qui la jugent « prématurée ».

A Jérusalem, l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, a rouvert dimanche après plus de deux mois de fermeture.

L’Inde a aussi annoncé samedi un assouplissement du confinement malgré un nouveau record quotidien de contaminations. Le géant asiatique est soucieux de redémarrer son économie quasi à l’arrêt depuis fin mars.

A compter du 8 juin, édifices religieux, hôtels, restaurants et centres commerciaux pourront rouvrir, à l’exception toutefois des régions où le nombre d’infections est encore élevé.

Plan de relance en Thaïlande

Au Bangladesh, le confinement a également été levé malgré l’annonce dimanche d’un nombre record de morts (40) et de cas de contamination (2.545) en 24 heures, et des millions de personnes ont repris le chemin du travail dans les villes densément peuplées.

Les dégâts économiques provoqués par la pandémie ont poussé le Chili et le Pérou à demander des lignes de crédit au Fonds monétaire international pour un total de presque 35 milliards de dollars.

Le produit intérieur brut de l’Italie a chuté de 5,3% au premier trimestre par rapport au précédent, de même que celui de la France, qui entre en récession.

En Thaïlande, le parlement a approuvé dimanche un plan de relance de 60 milliards de dollars, la plus grosse injection de fonds jamais réalisée par le royaume, dont près d’un tiers à destination des agriculteurs et des travailleurs du secteur informel.

LE BUZZ DU CONFINEMENT

De la soupe de poisson aux cuisses de grenouille épicées, les cours de cuisine d’une fillette de huit ans en pyjama et charlotte sur la tête fait le bonheur des internautes Birmans, toujours invités à rester chez eux en raison de l’épidémie de coronavirus.

Tout a commencé fin avril lorsque la maman de Moe Myint May Thu, une influenceuse, a publié une première vidéo en ligne montrant sa fille en train de préparer un plat de crevettes.

Très vite, le clip a fait le tour des réseaux sociaux, et la jeune fille arborant un large sourire a acquis une soudaine renommée et le surnom de « Petite Chef ».

« J’adore faire la cuisine », confie-t-elle à l’AFP.

« Cela nous faisait plaisir de cuisiner ensemble pendant le confinement », explique-t-elle, au côté de sa maman, Honey Cho, dans la cuisine familiale à Rangoun.

Dans sa vidéo la plus populaire, vue plus de 200 000 fois, elle porte un T-shirt à motif de licorne et explique comment réaliser le plat national birman, le Mohingya, une soupe à base de nouilles de riz et de poisson-chat.

Moe Myint May Thu dit maîtriser une quinzaine de plats, comme le curry de poisson à la tomate, le ragoût de porc ou les cuisses de grenouille épicées.

« Cela fait chaud au coeur de voir autant de gens en Birmanie et dans d’autres pays partager ses vidéos », explique Honey Cho, pour qui sa fille a gagné en confiance.

La jeune chef possède désormais son propre compte Facebook, qui a récolté 8000 likes en seulement quatre jours.

« Elle est tellement adorable que je n’arrive plus à me concentrer sur autre chose, je regarde ses vidéos en boucle », peut-on lire dans un commentaire.

Forte de ce succès, « la petite Chef » s’est mise à proposer des plats sur commande, autour de 7 euros pièce, qu’elle livre elle-même en fin de journée.

Elle aimerait bien faire de sa passion une carrière, mais pour le moment, elle se contente de mettre un peu d’argent dans sa tirelire pour s’acheter un petit chien.

Moe Myint May Thu prévoit de continuer à cuisiner jusqu’en août, date de la rentrée scolaire qui a été repoussée de deux mois en raison de la pandémie de coronavirus.

A Rangoun, l’activité reprend même si le mot d’ordre reste de ne pas sortir, sauf pour raison essentielle.

La Birmanie a enregistré à ce jour 228 cas de contamination et six décès.

RÉOUVERTURE DISCRÈTE DU CHÂTEAU DE CHENONCEAU

Les visiteurs affluaient timidement dimanche au château de Chenonceau (Indre-et-Loire), au lendemain de la réouverture de l’un des monuments les plus visités du Val de Loire.

Ouvert de 10H00 à 17H00 en ce week-end de Pentecôte, le « Château des Dames », construit sur le Cher au XVIe siècle, se visite avec port du masque obligatoire en cette période de déconfinement.

Un parcours à sens unique a été mis en place pour tous les espaces intérieurs et certaines pièces trop exigües sont fermées au public mais restent visibles. La visite des cuisines est limitée à dix personnes à la fois.

« On fait en sorte que les personnes ne se croisent pas », a indiqué à l’AFP la responsable communication Caroline Darrasse. « L’idée, c’est de mettre en place des mesures qui permettent de garder tous les salariés, en espérant que la saison d’été soit le plus possible sauvée », a-t-elle ajouté, car « c’est la catastrophe pour les châteaux de la Loire, comme pour tous les lieux touristiques en France ».

« On compte vraiment sur le fait que les Français aient envie de revisiter la France. Chenonceau est le plus international des châteaux de la Loire, avec Chambord. On est à 50% de visiteurs internationaux. Donc vous imaginez ce que font deux mois et demi d’arrêt sur un château comme Chenonceau qui a une masse salariale importante », a poursuivi Mme Darasse.

Lors d’un week-end prolongé habituel, 5.000 à 7.000 personnes se pressent chaque jour à Chenonceau. Beaucoup moins cette année.

A Amboise (Indre-et-Loire), le château du Clos Lucé, où Léonard de Vinci passa trois ans de sa vie, a lui rouvert dès le 20 mai. « On a tout fait pour rassurer les gens », a expliqué à l’AFP François Saint-Bris, directeur du château.

De même, à la forteresse royale de Chinon (Indre-et-Loire), rouverte le 21 mai, seulement 450 visiteurs avaient fait le déplacement pour le week-end de l’Ascension contre 3.800 en temps normal, selon Marie-Eve Scheffer, responsable de la forteresse.

Le château de Chambord, qui a attiré 1,1 million de visiteurs en 2019, ne rouvrira pas avant le vendredi 5 juin, mais son parc est accessible à la visite depuis le 11 mai.

(avec Afp)

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