En leur qualité des représentants du peuple, les députés nationaux ont enregistré les plaintes de populations sur la qualité supposée des kits sanitaires qui ne serait pas conforme aux normes internationales. Cela, parce que certaines personnes subiraient des dommages à leur santé. C’est dans ce contexte que l’équipe dirigeante de l’Office congolais de contrôle (OCC) a été interpellé à l’Assemblée nationale. À en croire le directeur Franck Mukanya, le mandataire public de cet organisme d’évaluation de la conformité a pris le temps nécessaire pour répondre à plus de cinquante questions des députés portant, notamment sur la qualité des produits pharmaceutiques, en général et, en particulier, ceux qui sont commercialisés dans le cadre de la pandémie de la Covid-19. D’entrée de jeu, le DG a expliqué aux parlementaires que l’OCC a plusieurs types de masques en circulation en RDC, notamment les masques de type industriel qui répondent à des normes spécifiques et puis des masques de fabrication artisanale qui sont plus ou moins à la portée de toutes les bourses contrairement aux masques médicaux, chirurgicaux (industriels) qui ont en règle générale au moins trois couches, notamment en polyéthylène ou en coton. Ces masques industriels médicaux chirurgicaux pourraient être utilisés spécialement dans un cadre professionnel.
En leur qualité des représentants du peuple, les députés nationaux ont enregistré les plaintes de populations sur la qualité supposée des kits sanitaires qui ne serait pas conforme aux normes internationales. Cela, parce que certaines personnes subiraient des dommages à leur santé. C’est dans ce contexte que l’équipe dirigeante de l’Office congolais de contrôle (OCC) a été interpellé à deux reprises par la commission de suivi de lois, évaluation, réglementation et politique publique de l’Assemblée nationale.
Avec l’autorisation du directeur général de l’OCC, Célestin-Pierre Risasi Tabu, le directeur chargé de Marketing à l’OCC, le docteur Franck Mukanya, a fait l’économie de cette séance à la presse.
À en croire le directeur Franck Mukanya, le mandataire public de cet organisme d’évaluation de la conformité a pris le temps nécessaire pour répondre à plus de cinquante questions des députés portant, notamment sur la qualité des produits pharmaceutiques, en général et, en particulier, ceux qui sont commercialisés dans le cadre de la pandémie de la Covid-19.
D’entrée de jeu, le DG a expliqué aux parlementaires que l’OCC a plusieurs types de masques en circulation en RDC, notamment les masques de type industriel qui répondent à des normes spécifiques et puis des masques de fabrication artisanale qui sont plus ou moins à la portée de toutes les bourses contrairement aux masques médicaux, chirurgicaux (industriels) qui ont en règle générale au moins trois couches, notamment en polyéthylène ou en coton. Ces masques industriels médicaux chirurgicaux pourraient être utilisés spécialement dans un cadre professionnel.
Des résistances
« Nous avons été interpellés sur l’absence de contrôle des produits pharmaceutiques fabriqués localement. Et nous avons eu à expliquer qu’en dépit du fait que le décret portant statut de l’OCC lui confère la compétence légale de contrôler les produits pharmaceutiques fabriqués localement, l’Office rencontre des résistances de terrain que nous avons porté à la connaissance des députés. Ces résistances font qu’actuellement nos contrôles portent sur les produits pharmaceutiques importés et non pas ce qui est fabriqué localement », a indiqué le directeur de marketing de l’OCC.
L’équipe dirigeante de l’OCC a aussi réussi à répondre aux questions sur la présence ou la circulation des produits, notamment périmés.
« Nous avons eu à expliquer que l’OCC, en tant qu’organisme d’évaluation de la conformité des tierces parties, intervient avant et au débarquement, soit principalement au niveau frontalier ou alors dans les industries. Mais l’OCC n’a pas la charge d’assurer la surveillance du marché. À partir du moment où le produit a été mis en consommation douanière, il y a d’autres services étatiques qui sont habiletés à exercer cette fonction. S’ils ne le font pas, c’est à eux de venir répondre du fait qu’il y ait des produits périmés qui soient en circulation sur le marché. Normalement, la réglementation prévoit des durées minimales que doivent avoir les produits qui entrent sur notre territoire. Il y a des produits qui ne peuvent pas être acceptés à l’importation, par exemple, lorsque leur durée de vie est déjà supérieure soit à deux, trois ans…ça varie d’un produit à l’autre », a poursuivi le directeur Franck Mukanya.
De son côté, le rapporteur de cette commission, le député Gary Mosakata, a indiqué que la primeur de ce qui a été dit, échangé et discuté revient au bureau et à la plénière de l’Assemblée nationale. Wait and see.
VERS LE DÉCONFINEMENT PROGRESSIF ORDONNÉ ET MAÎTRISÉ DE KINSHASA
Les membres du Comité multisectoriel de riposte contre la Covid-19 réunis, le mercredi 20 mai 2020 à la primature sous la présidence du Premier ministre, Ilunga Ilunkamba, ont passé en revue la situation épidémiologique de la pandémie à coronavirus dans le pays.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, qui a fait le compte rendu des travaux, a déclaré que l’épidémie de coronavirus est sous contrôle et que la réflexion est menée dans le sens d’un déconfinement progressif ordonné et maîtrisé de la commune de la Gombe.
Il s’agira, a annoncé l’autorité urbaine, de commencer par les secteurs productifs en prenant toutes les précautions pour ne pas relancer la maladie.
A ce sujet, le Premier ministre a donné des orientations claires pour que les différents acteurs concernés par cette crise sanitaire soient associés aux réunions sectorielles pour ce déconfinement.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa a saisi cette occasion pour inviter les Kinois à se méfier des rumeurs qui circulent dans les réseaux sociaux, notamment celles sur un prétendu monnayage des cadavres de personnes décédées de COVID-19.
Pour ce faire, le chef de l’exécutif provincial demande aux Kinois de se fier uniquement aux sources d’information crédibles.
Outre le Premier ministre Ilunga qui en assume la présidence, le Comité multisectoriel est composé des ministères de l’Intérieur, du Budget, des Finances, de la Santé, des Affaires sociales, des Actions humanitaires, d’un représentant du chef de l’Etat, du Secrétariat général du gouvernement et du Secrétariat technique chargé de la riposte contre la COVID-19. Le ministre de l’ESU, le gouverneur de la ville province de Kinshasa, le commissaire général de la PNC, l’AG/ANR, et le DG de la DGM ont été associés à la réunion de ce mercredi 20 mai 2020.
MATADI CONFINÉE POUR TROIS JOURS
Le Kongo Central, particulièrement son chef-lieu, la ville portuaire de Matadi, est le deuxième foyer infectieux de la pandémie à coronavirus. Au 19 mai, la situation épidémiologique du Kongo Central présente un cumul de 101 cas confirmés.
Le chef de l’exécutif provincial, Atou Matubuana s’est adressé à la presse pour faire l’état des lieux de l’épidémie dans juridiction.
Mais, c’était au moment où la province comptait 82 cas.
Pour M. Matubuana, de 82 cas, 2 sont déclarés guéris ; 55 sont en bonne évolution clinique; 7 décès dont 6 avant les résultats et 1 au cours de route lors de son évacuation à Kinshasa pour la prise en charge d’une autre pathologie associée; 251 contacts suivis en zone de santé de Matadi et 175 contacts dans la zone de santé de Nzanza.
Pour faciliter le travail d’identification des cas, il fait nécessairement que la communauté collaborer. C’est de cette façon que l’identification des contacts et leur isolement vont continuer à rompre la chaîne de transmission.
Profitant de l’occasion, le gouverneur Matubuana a annoncé officiellement le confinement de la ville portuaire de Matadi pendant trois à dater du vendredi 22 au dimanche 24 mai 2020. Cette mesure sera appuyée par un couvre-feu allant de 19h à 5 h30 du matin.
Néanmoins, pendant ce temps, certaines catégories de personnes seront autorisées à circuler pendant le confinement et le couvre-feu en vue de permettre le fonctionnement normal des structures indispensables et essentielles à la vie courante des citoyens.
Le territoire de Lukula enregistre son premier cas
La sonnette d’alarme a été tirée par le député honoraire Clément Nzau sur les antennes de TOP CONGO FM.
Pour cet ancien élu du territoire de Lukula, dans l’ancien district du Bas-Fleuve, un cas confirmé de Covid-19 a été accueilli à l’hôpital général de référence de ce territoire qui manque de tout, même de simples gants.
Il déplore le manque de suivi des contacts alors que le patient a été en contact avec plusieurs personnes, notamment les membres de sa famille.
« Dans ma circonscription électorale de Lukula, il ya eu un cas de Covid-19 qui a été détecté le 10 mai, le jour de sa mort. C’était grâce à l’ingéniosité du médecin de la place qui n’avait même pas de thermoflash. Mais peu avant son décès à 23 heures, le patient était soigné dans un pavillon avec tout le monde. Il a reçu de la visite des membres de famille venus à son chevet et même avant son hospitalisation, il a reçu de la visite et passait nuit avec sa maisonnée. Sept jours après sa mort, c’est la pagaille dans le territoire », raconte avec dépit le député honoraire. Avant de déplorer, le manque d’intérêt de la province à cette situation alarmante. 13 jours après les contacts circulent dans la communauté. L’hôpital n’a ni gant, ni masque.
Que deviennent le personnel soignant, médecins et infirmiers au chevet des malades et les autres malades, s’interroge Clément Nzau.
LES RECOMMANDATIONS DE MASANGU POUR RELANCER L’ÉCONOMIE CONGOLAISE
Pendant que les gouvernants du monde entier connaissent des insomnies, à l’heure du covid-19, quelques têtes pensantes font des analyses pour essayer sortir la RDC de cette crise multiforme. Le gouverneur honoraire de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, dont on connait la pertinence des réflexions, a animé le week-end dernier, une tribune pour éclairer la lanterne des dirigeants sur des pistes de solution en rapport avec la crise sanitaire.
Le mérite de son analyse est qu’il a été pendant longtemps gouverneur de la Banque centrale du Congo, et président du Groupe économique G24. Comme ancien patron de l’Institut d’émission, Jean-Claude Masangu a été aux manettes des instruments de la politique monétaire nationale. Cette position privilégiée lui avait permis d’intervenir en faveur du gouvernement par le financement monétaire, afin d’aider ce dernier à faire face aux besoins urgents de financement interne en cas de déficit budgétaire. Et par l’injection de liquidités sur le marché de change, la BCC rachetait des devises de manière à se constituer un matelas pour couvrir les importations. Et en cas de surliquidités, la BCC intervenait entre autres pour aspirer cet excédent de liquidités. Que dire de l’émission des bons de trésor, autant d’efforts pour répondre aux sollicitations du secteur financier ?
C’est sur base d’une longue expérience que le « géniteur » du Franc congolais avait accumulé plusieurs mandats à la tête de l’Institut d’émission. On se rappelera qu’à la tête du G 24, une organisation internationale regroupant des puissances économiques, des pays émergents et de quelques pays asiatiques et africains, il a fait montre d’une connaissance parfaite de la plupart des dossiers économiques, au lendemain de la crise de sub primes qui a secoué même les économies les plus fortes.
Derrière son regard de financier, il note que le covid-19 a profondément bouleversé les perspectives politique, économique et sociale pour l’année 2020, en mettant une très forte pression sur les gouvernants et dirigeants du monde entier. Pour lui, vaincre le coronavirus, limiter le nombre de décès et dommages collatéraux, relancer l’économie et ainsi, revenir à une vie normale, devient le challenge d’aujourd’hui.
Masangu Mulongo relève qu’afin d’endiguer la crise sanitaire et d’atténuer son impact négatif sur l’économie, bon nombre de gouvernements accompagnés de leurs banques centrales et d’autres institutions financières nationales et internationales ont sorti la grosse artillerie sous forme d’actions massives sur les plans politique, juridique, sanitaire, scientifique, budgétaire, fiscal, monétaire, même militaire.
Les coûts de la riposte à la pandémie, pour cet ancien patron de la BCC, sont faramineux et s’élèvent bien au-delà des milliards de dollars américains. C’est pourquoi il pense que la plupart de principales économies du monde ont décidé de déconfiner progressivement leurs populations et de relancer leurs économies à partir de ce mois de mai sans toutefois rouvrir leurs frontières, retardant ainsi la reprise du commerce mondial et des vols passagers internationaux.
De l’évaluation de l’impact socio-économique du covid-19 en RDC, Masangu Mulongo retient la chute vertigineuse des importations et exportations, ainsi que la rupture des chaines de production et d’approvisionnement. Les recettes en devises se sont amenuisées et à terme, l’offre intérieure des biens et services pour la plupart importés deviendra inférieure à la demande, d’où le risque d’une hausse généralisée des prix, et d’une dépréciation prononcée du Franc congolais et d’une instabilité financière.
Le second impact est le taux de croissance économique de l’exercice 2020 initialement arrêté à 5,4 % et revu une fois de plus à la baisse à -1,9 % par le Comité permanent du cadrage macroéconomique (CPCM). Le troisième impact concerne le marché des biens et services où les prix s’emballent. Spécialement ceux de denrées alimentaires et boissons qui pèsent 62 % dans les articles qui composent l’indice des prix. Quatrième impact touche au taux de change et le cinquième concerne les finances publiques qui étaient déjà déficitaires avant l’apparition du covid-19.
Face à ce tableau peu reluisant, mais inquiétant, Jean-Claude Masangu reste persuadé que la RDC doit se faire violence et doit s’appuyer sur le secteur privé pour des aides ponctuelles en espèces ou en nature, ainsi que des partenaires bilatéraux, multilatéraux pour des dons, des prêts concessionnels, appuis budgétaires et appuis à la balance des paiements.
Voici quelques recommandations pertinentes à retenir. Repenser la vision et le modèle économiques de la RDC à l’horizon 20 – 25, remettre en question les stratégies de développement et d’intégration panafricaine. Par des réformes profondes, résoudre les difficultés structurelles majeures empêchant de maximiser les ressources internes, de stimuler une croissance économique durable et inclusive pour enfin profiter des économies d’échelle en construisant des infrastructures de base et des réseaux numériques nécessaires. En outre, augmenter la résilience économique et sociale en orientant tous les efforts vers les capacités locales de production et de l’offre des biens et services.
Pour l’économie, Jean-Claude Masangu recommande sa diversification. La BCC devrait, à son avis, mettre en place une politique d’accès au crédit pour les maillons de chaines d’approvisionnement locales des biens et services de première nécessité, ainsi que des mécanismes de garantie de prêts bancaires. Et sur le plan de la mobilisation de recettes, rapprocher la moyenne africaine des prélèvements fiscaux de 17 % du PIB contre 8 % en RDC.
(avec lePotentiel, lePhare)