RDC : Des prêts pour des projets imaginaires au FPI

Les nouveaux dirigeants du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), ont constaté à leur arrivée aux affaires que certains acteurs politiques avaient sollicité des prêts auprès du Fonds, pour des projets imaginaires. Incapables de rembourser l’argent emprunté, les mêmes personnes, à bras raccourcis, font chorus pour déstabiliser la Direction générale du FPI. Pourtant, une institution comme le FPI, de par son objet et sa raison sociale, ne vit que de ses transactions. Lorsqu’il prête de l’argent aux tiers, le Fonds attend en retour le remboursement desdites sommes dans les délais convenus. Ce qui lui permet à prêter à d’autres solliciteurs. Malheureusement, il se fait que la plupart des promoteurs, au lieu d’investir réellement, ont plutôt affecté l’argent emprunté à d’autres projets qui, par la suite, se sont révélés sans issue. D’où, leur incapacité à restituer l’argent emprunté.

Un vent souffle face à l’actuel comité de gestion du Fonds de promotion de l’industrie (FPI). Depuis quelques semaines, des acteurs politiques, débiteurs insolvables et bénéficiaires des largesses de l’ancienne direction générale de cette institution financière publique, se liguent pour couler ses nouveaux dirigeants. Tout le péché de l’actuelle direction générale du Fonds, est de s’être résolument engagée dans la voie du retour à l’ordre. Cette normalisation passe, entre autres, par le recouvrement de toutes les créances du Fonds. Cet élan ne peut que déranger les emprunteurs et leurs protecteurs. A savoir l’ancien comité de gestion.

Selon des informations parvenues hier à la rédaction de Forum des As, les nouveaux dirigeants du FPI, ont constaté à leur arrivée aux affaires que certains acteurs politiques avaient sollicité des prêts auprès du Fonds, pour des projets imaginaires. Incapables de rembourser l’argent emprunté, les mêmes personnes, à bras raccourcis, font chorus pour déstabiliser la Direction générale du FPI.

Pourtant, une institution comme le FPI, de par son objet et sa raison sociale, ne vit que de ses transactions. Lors qu’il prête de l’argent aux tiers, le Fonds attend en retour le remboursement desdites sommes dans les délais convenus. Ce qui lui permet à prêter à d’autres solliciteurs. Malheureusement, il se fait que la plupart des promoteurs, au lieu d’investir réellement, ont plutôt affecté l’argent emprunté à d’autres projets qui, par la suite, se sont révélés sans issue. D’où, leur incapacité à restituer l’argent emprunté.

Pourtant, l’alinéa 3 de l’article 7 du Décret n° 09/64 du 03 décembre 2009 fixant les statuts d’un établissement public dénommé F.P.I., stipule que « tout projet financé doit obligatoirement être garanti par une sûreté réelle, un nantissement ou une caution bancaire ». Au numéro 16 de l’avenue colonel Lukusa, siège social du Fonds à Kinshasa, on apprend que l’ancienne direction avait pris des libertés avec l’argent du trésor, en accordant de manière fantaisiste, des prêts aux promoteurs n’offrant aucune garantie. Moralité, le FPI, asphyxié, a failli mettre la clef sous le paillasson.

UNE TRAQUE POUR UNE CAUSE JUSTE

L’article 4 du décret sus évoqué postule que «le Fonds a pour objet la promotion de l’industrie locale en vue de la réalisation de l’autonomie de l’appareil de production du pays vis-à-vis de l’extérieur, tout en veillant à l’équilibre industriel au plan national. A cet effet, il a notamment pour missions: – de financer la production des matières premières destinées à l’industrie locale, celle des produits locaux manufacturés concurrents aux biens importés, ainsi que les projets des secteurs de l’agriculture et de l’élevage qui concourent à l’intégration industrielle».

Par ailleurs, le FPI a la mission de financer la construction et/ou la remise en état des infrastructures reconnues d’utilité publique dans les zones d’opération des entreprises financées. S’ajoutent à cela, « la collecte et la gestion des ressources financières générées par les entreprises commerciales et industrielles ainsi que celles générées par les opérations d’importation, en exécution de l’Ordonnance-Loi n° 89-031 du 7 août 1989 portant création de la Taxe de Promotion de l’industrie ».

Ainsi, pour servir réellement de levier de promotion de l’industrie, le FPI doit disposer de fonds pour satisfaire la demande des promoteurs éventuels. Le décret n° 09/64 du 03 décembre 2009 qui fixe les statuts du FPI prévoit à son article 6 que « tout projet de production à financer doit nécessairement faire l’objet d’une évaluation technique et d’une analyse économico-financière par les services du Fonds pour s’assurer de sa rentabilité. Le Fonds procède, dans les mêmes conditions, à l’évaluation de la viabilité des projets.» Ce que n’auraient pas fait les anciens dirigeants du FPI qui semblent devenir des donneurs de leçons et commanditaires de l’actuelle campagne de sape contre ceux qui sont à la manœuvre du gouvernail du navire FPI.

En voyant en l’équipe dirigeante actuelle du Fonds, la force capable d’insuffler des idées neuves et d’enrayer une certaine sclérose de la mauvaise gestion qui a caractérisé cet établissement financier public pendant plusieurs années, les détracteurs de ses nouveaux dirigeants s’acharnent sans cesse, à voir la déchéance de ces derniers et la brandir comme le trophée de leur combat. Tout se fait exactement à l’image des dépouilles opimes que remportait un général d’armée de la Rome antique qui avait tué de sa main le général de l’armée ennemie.

A en croire des sources très proches du dossier, les opposants du successeur de Constant Mbengele se sentent offusqués par la politique de recouvrement de dettes, sur fond de transparence, mise en place par ces derniers. Ils traquent les insolvables et les met éventuellement à la disposition de la Justice. Si c’est à cause de cette détermination d’insuffler un nouvel esprit de vie au FPI, que son nouveau staff dirigeant s’attire la foudre de ses détracteurs, des observateurs perçoivent dans cette campagne un élan de ressentiment et de haine gratuite.

En ce qui concerne la rétrogradation d’une soixantaine d’agents alignée sur la liste des « griefs » à charge des dirigeants actuels du FPI, « Forum des As » apprend que l’opération s’est opérée à la régulière. «Plus ou moins soixante agents ont été rétrogradés pour n’avoir pas mérité l’avancement en grades. Pourtant, la Convention collective au FPI détermine les modalités de recrutement et d’avancement en grade que l’ancien Dg avait sacrifiées sur l’autel du clientélisme politique, du clanisme et du népotisme », déclare un cadre du Fonds, témoin oculaire et auriculaire de la «mégestion» du staff Mbengele. 

(avec ForumDesAs, Grevisse KABREL)

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