Depuis tous ces temps, Daniel Shangalume Nkingi dit Massaro continuait sa cavale parce que décidé de ne pas se présenter à la justice pour fournir l’éclairage attendu de lui en rapport avec la gestion des fonds alloués aux travaux de 100 jours du Chef de l’Etat, précisément ceux relatifs à la construction des maisons préfabriquées dont le marché avait été confié à l’opérateur libanais Jammal Samih. Depuis le vendredi 15 mai dernier, tout ce qu’on recevait comme information à propos de l’endroit où se cachait Daniel Shangalume Nkingi alias Massaro, s’est révélé faux. Car, grâce au concours des services d’intelligence, le fugitif a été rattrapé loin de ce qu’on s’imaginait. C’est-à-dire dans une ferme dont on dit appartenir à l’épouse de Vital Kamerhe Mme Amida, située sur la route de l’ex-Bandundu vers l’actuelle province du Kwango, où Massaro se cachait. Il a été pris en compagnie de ses proches parmi lesquels se trouverait un coiffeur du Chef de l’Etat, selon une certaine opinion. Daniel Shangalume, présenté comme neveu de Vital Kamerhe, celui qui aurait joué d’entremetteur entre le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat et Coordonnateur des travaux de 100 jours et l’homme d’affaires libanais Jammal Samih, dans le dossier des maisons préfabriquées.
Pratiquement un mois s’est écoulé depuis que le Procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete avait lancé l’avis de recherches en vue de rattraper le sieur Shangalume Nkingi Daniel alias « Massaro », en cavale par refus de répondre à la convocation de la justice en rapport avec la gestion des fonds alloués à la réalisation des travaux de 100 jours du Président de la République. Le PG Kisula Betika Yeye Adler avait, à cet effet, saisi en date du 14 avril 2020 le Commissaire provincial de la Police nationale/ville de Kinshasa et l’Inspecteur en chef, chef de Brigade criminelle afin d’entreprendre des recherches en vue de retrouver le fugitif et le ramener sous escorte au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete. Il est poursuivi pour détournement des deniers publics.
Depuis tous ces temps, Daniel Shangalume Nkingi dit Massaro continuait sa cavale parce que décidé de ne pas se présenter à la justice pour fournir l’éclairage attendu de lui en rapport avec la gestion des fonds alloués aux travaux de 100 jours du Chef de l’Etat, précisément ceux relatifs à la construction des maisons préfabriquées dont le marché avait été confié à l’opérateur libanais Jammal Samih.
Pendant qu’il poursuivait sa cavale, beaucoup d’informations ont été distillées. Malheureusement, elles se sont révélées toutes fausses. Certaines sources indiquaient que Massaro se cachait dans la capitale Brazzaville du Congo d’en face ; tandis que d’autres renseignaient qu’il était déjà arrivé au Zimbabwe ; et enfin d’autres encore faisaient état de sa présence dans la capitale économique du Congo Brazzaville Pointe Noire.
Il importe de signaler qu’au lendemain de la convocation lui lancée, des rumeurs en circulation notamment dans les réseaux sociaux, avaient fait croire que Daniel Shangalume a été rattrapé dans une église dans la commune de Mont Ngafula à Kinshasa où il se cachait.
Mais, depuis le vendredi 15 mai dernier, tout ce qu’on recevait comme information à propos de l’endroit où se cachait Daniel Shangalume Nkingi alias Massaro, s’est révélé faux. Car, grâce au concours des services d’intelligence, le fugitif a été rattrapé loin de ce qu’on s’imaginait. C’est-à-dire dans une ferme dont on dit appartenir à l’épouse de Vital Kamerhe Mme Amida, située sur la route de l’ex-Bandundu vers l’actuelle province du Kwango, où Massaro se cachait. Il a été pris en compagnie de ses proches parmi lesquels se trouverait un coiffeur du Chef de l’Etat,selon une certaine opinion. Cependant, des sources dignes de foi renseignent que la personne en question n’était plus en service auprès du Chef de l’Etat. Pris à partir de Kisangani lors de la campagne électorale, ça fait longtemps que le fameux coiffeur ne rendait plus ses services auprès du Président de la République.
De la ferme où ils se cachaient, Massaro et Cie ont été conduits à l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). C’est là qu’ils ont passé tout le week-end, et seront entendus ce lundi au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete.
On rappelle que Daniel Shangalume, présenté comme neveu de Vital Kamerhe, celui qui aurait joué d’entremetteur entre le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat et Coordonnateur des travaux de 100 jours et l’homme d’affaires libanais Jammal Samih, dans le dossier des maisons préfabriquées.
OÙ EST PASSÉ L’ARGENT ?
Samih Jammal, Vital Kamerhe Lwa Kanyingini et Jeannot Muhima se sont présentés, il y a une semaine, devant les juges du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe siégeant en chambre foraine à la Prison centrale de Makala. Ils devaient s’expliquer sur la magouille ayant entouré le marché des maisons préfabriquées attribué aux sociétés Samibo Sarl et Husmal Sarl, toutes deux appartenant à l’homme d’affaires libanais Samih Jammal. L’audience a été de courte durée parce que consacrée uniquement à l’identification des prévenus, au rappel des infractions retenues à charge de chacun, aux préoccupations des parties au procès et, enfin, à une furtive incursion dans les relations pouvant exister entre les accusés.
De cette audience, on retiendra le reniement réciproque de Jammal et VK, qui ont affirmé ne pas se connaître et ne s’être jamais rencontrés. Cette réponse à une question qui paraissait anodine aux yeux de certains, risque de se révéler comme l’acte fondateur de l’affaire des maisons préfabriquées, parce qu’elle a toutes les chances de peser sur la suite des événements et particulièrement sur le comportement des prévenus lors des audiences futures.
Devant les juges, quand on a fait une déclaration sur l’honneur, on ne peut plus s’en éloigner sous peine de tomber dans le parjure. Sous les yeux de tous, le greffier a acté que Jammal et VK ne se connaissent ni d’Adam ni d’Eve, et qu’ils ne se sont jamais rencontrés. Il faut espérer, pour les prévenus, que cette réponse est sincère et que l’évolution du dossier ne va pas démontrer le contraire.
Une semaine après cette première audience concernant la gestion des Travaux de 100 jours, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe ouvre un second dossier judiciaire ce matin. Il s’agit de l’affaire des sauts-de-mouton qui ont tant cristallisé la colère populaire à Kinshasa et joué en quelque sorte le rôle de lanceur d’alerte en direction du Président de la République. C’est grâce à cette alerte que ce dernier est descendu sur le terrain pour se rendre compte que les rapports qu’il recevait étaient truffés de mensonges. Les chantiers étaient en effet à l’arrêt et il n’y avait pas d’explication plausible pour justifier la situation.
Constat amer. Après avoir été sur les Boulevards Lumumba, du 30 Juin et l’avenue ex-24 Novembre, le Président de la République a demandé au gouvernement de mener des enquêtes sur la gestion des Travaux de 100 jours aussi bien à Kinshasa qu’en provinces. Plusieurs responsables ont été entendus par la Justice et certains ont même été arrêtés. Curieusement, depuis ces arrestations, plusieurs chantiers ont repris leurs activités, à telle enseigne qu’une boutade aujourd’hui en vogue veut que la population préfère désormais le maintien des personnes chargées de la réalisation du Programme de 100 jours en prison parce que c’est le seul moyen d’obtenir que les travaux soient exécutés.
S’agissant des sauts- de-moutons, le directeur général de la société Safricas, David Blattner, qui a séjourné à la prison centrale de Makala pendant quelque temps pour non-respect des dispositions contractuelles le liant à la République Démocratique du Congo, en est sorti après signature d’un acte d’engagement au terme duquel son entreprise promet de mener les travaux à bon port d’ici la fin du mois de juin.
A ce stade, on peut dire qu’il est sur la bonne voie parce que depuis sa sortie de prison, les travaux ont pris leur vitesse de croisière aussi bien sur le boulevard du 30 Juin que Lumumba. L’espoir de tous est qu’aucun relâchement ne vienne contrarier les efforts engagés.
Mais en attendant la réalisation totale de sa promesse, M.Blattner continue d’intéresser la Justice congolaise qui va du reste l’entendre ce jour sous RMP 1504/PG.023/a/2020/LUK.
Griefs. Le principal grief retenu à charge du directeur général de Safricas est « d’avoir, étant une personne chargée d’un service public, détourné des deniers publics, des effets en tenant lieu, des pièces, titres, actes, effets mobiliers qui étaient entre ses mains, soit en vertu, soit en raison de sa charge ».
De manière précise, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe le poursuit pour avoir détourné respectivement les acomptes de 1.272.135,28 dollars américains, 1.394.201,08 dollars américains,1.397.449,88 dollars américains et 1.397.449,88 dollars américains, tous perçus le 03 mai 2019 respectivement pour la construction d’un saut-de-mouton au carrefour de Socimat, un saut-de-mouton au carrefour des Avenues de Libération et Sergent Moke (ex-rond-point Mandela) à Kinshasa/Gombe, un saut-de-mouton au carrefour des avenues Kasa-Vubu et Triomphal à Kinshasa, et enfin un saut-de-mouton au carrefour du rond-point UPN à Kinshasa/Ngaliema.
Tous ces marchés sont couverts par des contrats dûment signés avec l’Office des Voiries et Drainage, engageant le Ministère des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction.
Pour l’organe de la loi, les faits reprochés au directeur général de Safricas sont prévus et punis par l’article 145 du Code Pénal Livre II tel que modifié par la loi numéro 73/017 du 05 janvier 1973.
Wenga. Le Directeur Général de l’Office des Voiries et Drainage, Monsieur Wenga, séjourne à la Prison centrale de Makala depuis plusieurs semaines. Lié au dossier des sauts-de-mouton pour avoir accordé les quatre marchés à Safricas, il devrait normalement être partie au procès en vue d’éclairer la religion du tribunal. Mais le fait pour lui de se trouver en détention à la Prison centrale de Makala donne à penser que tout n’a pas été dit dans ce dossier.
Affaire à suivre.
(avec lePhare)