Covid-19 : Ça grimpe en RDC

La situation épidémiologique de la maladie à Coronavirus, selon le Bulletin n°51 du mercredi 13 mai 2020 su Secrétariat technique su Comité multisectoriel de la riposte contre le Covid-19, à Kinshasa, en Ituri, au Nord et Sud-Kivu, au Kwilu, dans le Haut-Katanga et au Kongo Central, renseigne que, depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul des cas confirmés est de 1.242. Au total, il y a eu 50 décès et 157 personnes guéries ; 331 cas suspects en cours d’investigation ;73 nouveaux cas confirmés à Kinshasa ; 9 nouvelles personnes sorties guéries. Le gouvernement de la République envisage l’éventualité de reprise des cours et aussi à soutenir les chercheurs congolais pour combattre le Covid-19. Pour lutter contre la pandémie de coronavirus, le président de la République, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi dit Fatshi, a pris une série de mesures le 18 mars 2020. Parmi celles-ci, « l’interdiction d’organiser des deuils dans les salles et domiciles. Les dépouilles mortelles doivent être conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation et en nombre restreint d’accompagnateurs ». Interrogés, plusieurs Congolais sont favorables au maintien de cette mesure après le confinement. Pour eux, le moment est venu pour que l’Etat mette fin à ces funérailles qui ont appauvri des familles éprouvées. Les dépenses astronomiques, les démonstrations, mieux, les compétitions vestimentaires, le déshonneur fait aux morts par la dépravation des mœurs, les pratiques avilissantes (chants et danses obscènes, rencontres amoureuses…) auxquelles les Congolais se sont accoutumés lors des funérailles ont été évoqués comme raisons principales pour le maintien de cette mesure.

Aucun nouveau décès parmi les cas confirmés ; 886 patients en bonne évolution ; 192 échantillons testés au 12 mai 2020.

Les statistiques selon les 7 provinces touchées se présentent de la manière suivante :

  • Kinshasa : 1.162 cas ;
  • Kongo Central : 55 cas ;
  • Haut-Katanga : 10 cas ;
  • Nord-Kivu : 8 cas ;
  • Sud-Kivu : 4 cas ;
  • Ituri : 2 cas ;
  • Kwilu : 1 cas.

Et les zones de santé les plus touchées de Kinshasa en date du 12 mai 2020 sont :

  • Kokolo : 190 cas
  • Binza/Ozone : 122 cas
  • Gombe : 110 cas
  • Limete : 104 cas
  • Binza/Météo : 59 cas

LE GOUVERNEMENT ENVISAGE LA RÉOUVERTURE DES ÉCOLES

Pour l’exercice 2019-2020 en République démocratique du Congo (RDC), l’on avait déjà compté 150 jours sur les 180 que doit compter au minimum une année scolaire selon l’UNESCO. Arithmétiquement, il ne reste que 30 jours de cours. C’est ainsi que le gouvernement de la République envisage l’éventualité de reprise des cours.

C’est ce qui ressort des troisièmes discussions à Kinshasa, entre le Secrétaire technique du Comité multisectoriel de la riposte contre le Covid-19, le Prof. Jean-Jacques Muyembe Tamfum et le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Bakonga Wilima Willy. Les cours devraient reprendre aussi bien dans les provinces non touchées et touchées par la pandémie du coronavirus en RDC.

Pour rappel, les établissements scolaires ont été fermés depuis le 19 mars 2020 pour limiter la propagation du Covid-19.

Entretemps, le ministère de l’EPST a eu à lancer des cours sur différentes chaînes de télévision pour permettre aux finalistes de préparer le Test national des fins d’études primaires (TENAFEP) et l’examen d’État (EXETAT 2020).

Par ailleurs, le prof. Jean-Jacques Muyembe a également accordé une audience à l’ambassadeur de Belgique en RDC avec qui il a échangé sur l’évolution de la situation épidémiologique et la prise en charge des patients atteints du Covid-19 en RDC et sur d’autres questions ayant trait au fonctionnement du Secrétariat technique et à la mission multisectorielle des équipes de la riposte déployées dans les provinces pour s’enquérir de la situation sur place et former les équipes de ces provinces.

50 LITS ET 50 MATELAS POUR LES HÔPITAUX DU KONGO CENTRAL

Le ministre de la Santé, Eteni Longondo, a sensibilisé mercredi 13 mai 2020 les populations aux réalités du Covid-19 à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. Il y séjourne depuis le 12 mai 2020 avec une délégation composée de l’Incident manager de la riposte contre la Covid-19, le Prof. Steve Ahuka Mundeke et le chargé du bureau de l’OMS en RDC, Dr Amédée Prosper.

Au cours de cette mission de terrain, le ministre Eteni a procédé à la remise des matériels et médicaments destinés à la lutte contre le Covid-19 dans cette province.

Le gouverneur de la province du Kongo Central, Atou Matubuana, a donc reçu du ministre de la Santé un lot composé d’un appui du gouvernement, notamment 50 lits et 50 matelas et d’un autre appui de l’OMS, constitué notamment de 10 motos, du carburant, de 10 pulvérisateurs, de 15 kilos de chlore et des médicaments essentiels.

Ces appuis permettront à l’équipe provinciale de la riposte du Kongo Central de renforcer la surveillance épidémiologique, la recherche active des cas et contacts, le prélèvement des échantillons pour leurs analyses au laboratoire à Kinshasa.

Ils serviront aussi à la prise en charge des patients atteints du nouveau coronavirus dans cette province.

Auparavant, le ministre de la Santé et toute sa délégation avaient visité quelques formations sanitaires de la ville de Matadi, parmi lesquelles la maternité de la SCTP (ex-ONATRA), l’Hôpital Nso a Salasani, au quartier Hygiène dans la commune de Matadi, où est érigé un centre de traitement Ebola, ainsi que l’Hôpital général provincial de référence de Kinkanda.

À Kinkanda, le ministre Eteni Longondo a aidé quelques malades retenus par manque de moyens financiers nécessaires à honorer leurs factures à sortir de l’hôpital.

Le ministre de la Santé, perché sur un véhicule et mégaphone en main, a sensibilisé la population de la ville portuaire de Matadi au respect des gestes barrières.

LA RDC PRÊTE À SOUTENIR LES CHERCHEURS

A l’heure et à l’heure de la pandémie de Covid-19, les Etats du monde semblent, désormais, compter sur leurs ressources locales. Le génie de sa crème scientifique. C’est dans ce cadre que le ministre congolais en charge de la Recherche scientifique, José Mpanda, a conduit le mardi 12 mai, une délégation de chercheurs congolais au bureau du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

« Les mesures ont été proposées auprès de son excellence Monsieur le Premier ministre. Il y a des protocoles, des solutions qui sont proposées par des scientifiques congolais. Le protocole de Lubumbashi, avec le professeur Ekwalanga, avec son équipe, qui a pu démontrer au Premier ministre, la possibilité de la prise en charge et tout ce qu’il faut, pour pouvoir donner à l’équipe qui s’occupe du Comité de riposte, dirigée par le professeur Muyembe », a déclaré le patron de la Recherche scientifique, au sortir de leur rencontre avec le chef du Gouvernement. A l’en croire, le Premier ministre a directement demandé qu’on organise une réunion élargie au Comité de riposte, avec le ministère de la Santé. Mais également la task-force de la Présidence pour élargir, appeler tout le monde à se mettre autour d’une même table pour pouvoir combattre le Covid 19.

Par ailleurs, José Mpanda dit avoir reçu du Premier ministre, les assurances du Gouvernement, quant à son appui au travail des chercheurs congolais sur le traitement du Covid-19 au pays. « Le Premier ministre tout ce qui est de budget qu’on a abordé, a dit qu’il y a possibilité avec le Fonds monétaire international. Il nous a donné un appui budgétaire au Covid-19. Il aura des solutions financières qui seront mises à notre disposition dans les jours qui viennent, pour pouvoir pratiquer directement et donner des solutions pour cette pandémie ».

« Nous avons des propositions. Je vous ai parlé de cas de Lubumbashi de protocole qui vient avec le professeur Ekwalanga. Je vous ai parlé du cas de docteur Vangu. Il y a le cas de notre frère qui vient de Paris, Artemisia, docteur Jérôme. Il y a beaucoup de solutions qui sont présentées comme protocole. Mais ces protocoles ne peuvent être utilisés par l’équipe de riposte que s’ils passent par le comité d’éthique ».

INTERDICTION DES VEILLEES MORTUAIRES

Pour lutter contre la pandémie de coronavirus, le président de la République, Félix Tshisekedi, a pris une série de mesures le 18 mars 2020. Parmi celles-ci, « l’interdiction d’organiser des deuils dans les salles et domiciles. Les dépouilles mortelles doivent être conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation et en nombre restreint d’accompagnateurs ». Interrogés, plusieurs Congolais, et même ceux de la diaspora, sont favorables au maintien de cette mesure après le confinement. Pour eux, le moment est venu pour que l’Etat mette fin à ces funérailles qui ont appauvri des familles éprouvées. Les dépenses astronomiques, les démonstrations, mieux, les compétitions vestimentaires, le déshonneur fait aux morts par la dépravation des mœurs, les pratiques avilissantes (chants et danses obscènes, rencontres amoureuses…) auxquelles les Congolais se sont accoutumés lors des funérailles ont été évoqués comme raisons principales pour le maintien de cette mesure. Mini-enquête.

José Nkuna, ministre provincial des Finances honoraire du Kongo Central, trouve une aubaine pour l’Etat de maintenir cette mesure après le confinement. Il évoque ainsi les aspects financier, sanitaire (la manipulation des cadavres, par exemple), socioculturel qui, pour lui, militent en faveur du maintien de cette mesure. « L’organisation des obsèques est, de nos jours, un véritable parcours du combattant. Ce sont des sommes astronomiques qui sont dépensées avec l’organisation des funérailles pendant plusieurs jours, la location de la salle qui va de 500 dollars pour les plus modestes à 5.000 dollars pour les plus huppées, sns compter la boisson et la nourriture pour ceux qui viennent assister…) et la dépravation des mœurs que nous observons tous lors des veillées mortuaires et le jour d’inhumation, y compris les pratiques avilissantes », dénonce-t-il.

Le Congolais ne respecte pas les morts et n’a aucune considération pour les vivants

Des preuves pour lui que le Congolais ne respecte pas les morts et, par conséquent, n’a aucune considération pour les vivants.

« Bref, un peuple qui n’honore pas ses morts ne pourra jamais considérer les vivants. La banalisation des morts fait que personne, même pas les enfants, n’a plus de respect pour la vie. En effet, explique-t-il, quand on se familiarise avec la mort, la vie n’a plus rien de sacré. C’est donc est loin d’être une partie de plaisirs en raison des frais exorbitants qu’ils exigent.

Nsimba Mpezo Lody, enseignant, la soixantaine, présente quasiment les mêmes arguments. Il évoque, pour cela, les dépenses astronomiques que l’organisation des funérailles occasionne. « Tu peux marier ton enfant, tu peux faire soigner ton proche, mais organiser des obsèques est devenue une grande fête en ce moment. Si bien que les dépenses sont devenues supérieures aux soins (frais d’hospitalisation, morgue, funérailles (location de la salle), dépenses pour ceux qui assistent aux obsèques, levée du corps de la morgue, (sécurité, fanfare), groupe théâtral, bain de consolation (boissons et restauration), location corbillard, frais de transport au cimetière…. Ainsi en raison de toutes ces dépenses faramineuses, bien des Congolais sont favorables que les dépouilles mortelles soient désormais acheminées de la morgue au cimetière » sans des funérailles somptueuses, soutient cet enseignant qui a déjà vu des funérailles de toutes sortes.

Les morts ne sont plus valorisés

Mais lorsqu’il évoque l’aspect culturel et coutumier qui exige l’honneur à rendre aux morts, il s’interroge si ceux-ci sont encore honorés. « La coutume veut qu’on honore les morts. Est-ce qu’à Kinshasa, les morts sont honorés, valorisés ? Non ». Pour lui, les morts ne sont plus valorisés au regard de la fête qui est organisée lors des funérailles au cours desquelles les uns et les autres font une démonstration vestimentaire parmi les femmes.

Le pasteur Axel Malungidi, vice-président de la CEC (Communauté évangélique du Congo), résidant à Luozi, chef-lieu du territoire éponyme, aborde dans le même sens, en espérant qu’on évitera désormais des longues heures sans sommeil.

On imagine d’avance que le maintien de cette mesure ne sera pas accepté facilement par toute la population. Parmi les réfractaires, les propriétaires de salles de fête qui vont sans doute perdre une source financière juteuse. L’affluence nombreuse des personnes qui s’observe encore à ce jour lors de la levée des corps à la morgue montre que les vieilles pratiques ont la peau dure.

Aussi propose-t-on que ‘Etat réglemente.

Pour Kintona Bwekadi Kinas Samuel, médecin, résidant à Bruxelles, en Belgique ; il se réjouirait si l’Etat parvenait à maintenir l’interdiction d’organiser des deuils dans les salles et domiciles.

Prouver l’amour envers le mort en embrassant son cercueil

Il souhaite le maintien de cette mesure pour des raisons sanitaires, financières, morales et d’éthique. Lors des funérailles, les membres de la famille éprouvée cherchent à prouver leur amour envers le mort en embrassant parfois son cercueil ou en manipulant le cadavre, au risque d’être contaminés. Prêts à dépenser sans compter, ils se mettent à s’appauvrir à chaque occasion de la disparition d’un membre de famille. Lors des obsèques, que des scènes obscènes montrant la dépravation des mœurs, alors que les morts méritent respect et dignité.

Selon lui, cette mesure permettra aux membres de famille résidant en Occident de respirer un peu, eux qui sont devenus des vaches laitières des Kinois qui n’hésitent pas à exagérer l’aide pour des dépenses inutiles.

Privilégier l’amour envers les vivants plutôt que l’entretien des morts

André Kuzunduku, député provincial du Kongo Central, privilégie, quant à lui, le respect, l’amour envers les vivants plutôt que l’entretien des morts. Un principe, avoue-t-il, qu’il tient de son papa.

« Quelques draps blancs dans le cercueil suffiront et surtout vous n’oserez pas construire la tombe. Une couverture, une bonne maison, des vêtements ou de la nourriture surtout, donnez-les nous, de notre vivant », lui répétait son papa de son vivant, un relégué kimbanguiste.

Cette mesure, dit-il, qui sera érigée en proposition d’édit ou de loi, selon le cas, aura pour principal exposé de motif protéger la santé et sauvegarder l’économie des vivants. Cela éviterait d’engorger les morgues, mais aussi d’adapter ou de conformer certaines pratiques (coutumes) aux normes respectueuses de l’environnement, de la dignité, du développement durable.

Exception des obsèques des chefs coutumiers

Par conséquent, projette l’élu de la circonscription électorale de Luozi,  » le cercueil ne coûtera plus trop cher, surtout qu’il ne sera plus exposé au grand public, les enfants n’attendront pas la mort d’un parent pour exhiber leurs moyens, la vie sera mieux vivable chez la femme lors des veillées mortuaires et le stress moindre chre l’homme responsable du deuil. « Mais, relativise-t-il « sauf que certaines traditions (us et coutumes) auront du mal à y mordre : l’exception des obsèques de certaines catégories de personnes (chefs coutumiers) peut faire l’objet des débats et, ainsi, conformer la règle. »

La sœur Wivine Nlemvo Luheho, infirmière à Bruxelles, n’est pas du tout opposée au maintien de cette mesure. Tout en tenant cependant au respect de nos valeurs culturelles qui sont différentes de celles des Occidentaux qui pleurent quand même leurs morts. La religieuse propose de calquer un peu la manière d’organiser des funérailles des Occidentaux. Après sa levée de la morgue, le corps devra passer par l’église pour une cérémonie religieuse de quelques minutes avant son inhumation et un bain de consolation comme clôture des funérailles.

Pas question des funérailles comme si on veut se débarrasser vite du mort

Pour elle, il n’est pas question d’organiser des funérailles d’un être cher comme si on veut se débarrasser vite de lui. Mais, pas question d’organiser des  »matanga » (obsèques) tel que cela se passe aujourd’hui. Ce qui pousse les membres de famille en Europe d’intervenir avec des moyens financiers colossaux qu’ils n’ont pas eux-mêmes. Si elle doit être maintenue, conclut-elle, cette mesure mérite d’être bien étudiée car les morts méritent d’être bien honorés.

En abordant l’aspect culturel qui marque es Africains, Lufingu Bangalala Galvani, cadre à la Cimenko) (Cimenterie Kongo) dans le Kongo Central, a insisté sur le fait qu' »étant Africains, nous avons notre manière de pleurer nos morts. C’est vrai qu’il ya des dérives, voire des dépenses extravagantes, mais notre manière de dire adieu aux personnes qui nous sont chères ne soit pas être mise en cause ». Pour lui, cette mesure est facultative.

Jonas Mukuama, enseignant en Bruxelles (Belgique) soutient le maintien de la mesure en évoquant la Parole de Dieu qui interdit de toucher aux cadavres. Ce qui est également répréhensible sur le plan hygiénique. Sur le plan moral, il n’est pas également d’accord sur la manière dont on pleure les morts. Les obsèques ne sont plus le moment de méditation, mais celui d’entendre des insanités de toutes sortes. Il déplore que, lors de la mort d’un proche, eux de la diaspora subissent des pressions allant de l’hospitalisation jusqu’à l’enterrement des proches. Il n’a pas oublié les moments stressants qu’il a passés lors de la mort de son grand-frère.

Le maintien de cette mesure après le confinement est également soutenu par Lendo Ngoy Adolphe, cadre au sein de l’Eglise CEC, à Luozi. Celui-ci fustige fait que les Congolais ont fait des obsèques leur « fonds de commerce » en dépensant des sommes astronomiques avec des démonstrations des forces financières (uniformes, location de salle, des instruments de musique, ornements, restauration…)

Quant à Mavakala, technicien d’une société locale, il évoque les obscénités accrues ainsi que des nuisances sonores qui émaillent les obsèques actuelles qui dénotent le manque de considération des morts, en plus d’énormes charges financières pour la famille éprouvée.

APPROVISIONNEMENT DES TESTS DANS LE SUD-KIVU

Le prix Nobel de la paix congolais Denis Mukwege, a plaidé pour un « approvisionnement en urgence des tests » de coronavirus dans la province du Sud-Kivu où il coordonne la riposte contre cette épidémie dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « Nous demandons d’une manière solennelle un approvisionnement en urgence de ces tests avant le déclenchement de la courbe exponentielle épidémique », a déclaré le Dr Mukwege au cours d’une conférence de presse conjointe avec le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje.

« Ceci évitera de nombreux décès, une augmentation de la précarité de la population, une explosion des troubles sociaux et l’exacerbation de l’insécurité », a détaillé le gynécologue. Les autorités sanitaires congolaises ont projeté la période exponentielle de l’épidémie du Covid-19 en RDC pendant les deux premières semaines du mois de mai.

Jusqu’à présent, « nous avons contenu la pandémie de coronavirus dans notre province » mais « il serait imprudent de tomber dans un triomphalisme aveugle. La menace est présente et notre province reste vulnérable », a ajouté le Dr Mukwege.

Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege a salué l’implication de tous dans cette lutte contre le coronavirus dans la province du Sud-Kivu qui « ne compte aucun cas confirmé de coronavirus » actuellement. « Nous sommes fiers de vous, fiers de votre courage et de votre humanité », a-t-il dit, à l’adresse de la population de cette région troublée de l’Est. « Ne baissons pas la garde, restons vigilants », a-t-il insisté.

Des cas de Covid-19 ont été enregistrés dans sept des 26 provinces du pays. Kinshasa, la capitale, vient en tête des contaminations. Sur les quatre cas enregistrés au Sud-Kivu, toutes les personnes ont été déclarées guéries par les autorités sanitaires.

(avec lePotentiel et ForumDesAs)

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