En remontant à peine au mois de mars de cette année, on constate que la RDC a subi une véritable cascade d’incursions militaires qui a endeuillé les régions de l’Est du territoire national : depuis la province orientale jusque dans le Katanga profond, des groupes armées d’origines étrangères opèrent impunément. Ils détruisent des villages, ils forcent des populations autochtones à quitter leurs terres ancestrales, ils tuent hommes et femmes de tous âges, installant ainsi la terreur à tous les niveaux parmi les populations congolaises… Et toutes ces horreurs sont commises dans l’indifférence totale des dirigeants politiques au pouvoir à Kinshasa ainsi que de toute la classe politique congolaise, toutes tendances confondues !
En ce moment de grandes angoisses à l’échelle mondiale, au moment où tous les peuples de la terre avec leurs dirigeants politiques sont tous préoccupés à combattre cet ennemi invisible qu’est le Covid-19, et qui propage le souffle de la mort sur toute la planète, les dirigeants politiques congolais, eux, se livrent toujours à la course à l’enrichissement malhonnête! Le sort du peuple congolais n’a jamais constitué leur tasse de thé. Ils devraient tous méditer cette maxime du très sage Mahatma Gandhi qui a dit : «Nul homme qui aime son pays ne peut l’aider à progresser s’il ose négliger le moindre de ses compatriotes.»
En effet, quand on observe les préoccupations quotidiennes de la vie politique en RDC, on croirait qu’on vit dans un pays normal comme tous les autres pays du monde. Les dirigeants comptent quotidiennement les victimes du covid-19. Et même là aussi, nous avons décelé un phénomène ahurissant. Comme le nombre des victimes du covid-19 stagne toujours, et que la vague promise par les prestidigitateurs de l’OMS n’arrive toujours pas, les « experts » de l’INRB ne se gênent pas d’augmenter frauduleusement le nombre des victimes pour justifier d’importantes sommes d’argent reçues et déjà dilapidées. Et pour cela, ils marchandent devant les morgues avec les familles pour classer parmi les victimes du covid-19 les cadavres de leurs proches décédés à la suite d’autres pathologies, et cela moyennant une bagatelle somme de 2000 dollars ! Nous avons reçu des témoignages des familles qui ont été approchées à cet effet et qui ont rejeté ces odieux marchés.
Au moment où dans certains pays d’Afrique comme le Sénégal, le Burkina Faso et le Nigeria, les dirigeants politiques rivalisent d’ingéniosité pour organiser des vastes opérations visant à assurer la gratuité de la nourriture à la catégorie des populations les plus défavorisées en vue de les soutenir tant soit peu dans le confinement, dans le microcosme politique à Kinshasa, le hit parade de l’actualité est tenu par les scandales des détournements financiers à la Présidence de la République (la 1e institution du pays), par des querelles autour des allusions sexuelles faites au perchoir même du Sénat (la 2e institution de la République), ou encore par les vidéos à caractère pornographique attribuées à des pasteurs improvisés politiciens…et j’en passe.
Alors qu’au même moment où l’attention du peuple congolais est détournée et focalisée sur ces scandales et ces immoralités à l’Est de la République, nos ennemis, eux, redoublent d’ardeur et de stratagème pour accélérer le processus d’élimination des populations congolaises autochtones et déploient en même temps des manœuvres diplomatiques pour convaincre la communauté internationale à soutenir leur projet diabolique qui consiste à accorder aux immigrés rwandais l’autodétermination des territoires congolais du Kivu.
Quelques cas avérés d’incursions des troupes étrangères à l’Est de la RDC :
En remontant à peine au mois de mars de cette année, on constate que la RDC a subi une véritable cascade d’incursions militaires qui a endeuillé les régions de l’Est du territoire national : depuis la province orientale jusque dans le Katanga profond, des groupes armées d’origines étrangères opèrent impunément. Ils détruisent des villages, ils forcent des populations autochtones à quitter leurs terres ancestrales, ils tuent hommes et femmes de tous âges, installant ainsi la terreur à tous les niveaux parmi les populations congolaises… Et toutes ces horreurs sont commises dans l’indifférence totale des dirigeants politiques au pouvoir à Kinshasa ainsi que de toute la classe politique congolaise, toutes tendances confondues ! Tenez :
a) Le 18 mars 2020, on a découvert à Goma la présence clandestine de plusieurs centaines d’émigrés tutsi-burundais qui prétendent appartenir à un mouvement mystico-religieux interdit au Burundi parce qu’il cherche plutôt à renverser le gouvernement du président hutu Peter Nkurunzinza. Durant l’interrogatoire, l’un des clandestins aurait même déclaré que « selon la prophétie, la RDC est leur terre promise » ! No comment !
b) Le vendredi 13 mars, le village Kibanga, frontalier de la RDC avec la Zambie, dans le territoire de Moba, Province de Tanganyika, a été attaqué par la marine zambienne qui l’a investi un moment et y a érigé le drapeau zambien après avoir emporté le drapeau national de la RDC!
c) Le 25 mars, 200 militaires étrangers dont l’origine reste inconnue ont débarqué sur l’aéroport de Gisano à Minembwe. Selon des sources œuvrant à l’aéroport, ces mystérieux militaires sont arrivés à bord d’un avion en provenance de Kalemie qui est, soulignons le, sous l’autorité administrative de Zoé « Kabila » !
d) Le 1er avril, la société civile et les habitants du Beach Muhanzi ont lancé une alerte pour dénoncer l’incursion massive des troupes rwandaises qui s’infiltraient à travers la rivière Ruzizi et via le littoral du lac Kivu. Cette alerte est restée sans suite.
e) Le 4 avril, de 17 heures à 21 heures 30’ locales, des affrontements sanglants ont eu lieu entre les groupes d’auto-défense Maï-maï et les milices rwandaises de Ngomino à Mitamba, dans les hauts et moyens plateaux, dans le territoire d’Uvira, province du Sud-Kivu.
f) Le 6 avril, des militaires tutsi-rwandais et burundais, en tenue des FARDC, ainsi que des milices soudanaises et somaliennes ont été signalées à Minembwe, Mikenge, Tulambo et Kihimino. Ces troupes avaient envahi tous les villages des hauts et moyens plateaux du territoire de Fizi dans la province du Sud-Kivu.
g) Le 10 avril, plus de 250 militaires rwandais ont traversé illégalement les frontières congolaises par la plaine de la Ruzizi, groupement d’Itara, chefferie de Bafuliru dans le territoire d’Uvira. Ils ont rencontré une forte résistance des milices patriotiques d’auto-défense Maï-maï dans les villages de Rurambo, Kizuka, Muhuzi et Kasozo où il y a plusieurs morts et blessés dans les rangs des envahisseurs
h) Le 14 avril, les villageois congolais ont signalé la présence des militaires rwandais dans plusieurs villages situés dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu.
i) Dans la nuit du 16 avril, les groupes d’auto-défense Maï-maï ont capturé 7 agresseurs dont 5 d’origine tutsi-rwandaise et 2 d’origine tutsi-burundaise. Selon les résultats de l’interrogatoire de ces prisonniers, le nombre global des assaillants seraient de 3000 militaires environs qui auraient 3 missions suivantes :
– Neutraliser toutes les Forces qui font obstacle aux projets et aux plans de Kigali en RDC.
– Créer, comme toujours, une fausse (mais une forte) rébellion qui devrait conduire à la balkanisation de la RDC.
– Combattre le pouvoir hutu au Burundi parce qu’il constitue une barrière au projet du Rwanda en RDC.
Parmi les principales forces d’invasion étrangères nous comptons :
– les ADF qui sont un mouvement rebelle Ougandais mais opérant curieusement en RDC,
– le FDLR qui est un mouvement rebelle hutu rwandais mais opérant sur le territoire congolais, et enfin
– le M23 composé majoritairement de militaires tutsi-rwandais qui ont déjà intégré les FARDC mais qui réclament pourtant des accords en faveur des populations rwandaises.
A ces trois principales forces d’invasion précitées il faut désormais ajouter les NGOMINO, les TUYIRWANEHO, les RED TABARA et les IMBONERAKURE, qui sont tous des mouvements des militaires et mercenaires d’origine étrangère.
Comme nous venos de l’exposer, la RDC a subi ces derniers mois l’incursion sur son territoire des troupes zambiennes, rwandaises, et burundaises. Le gouvernement du Burundi estime que la présence des troupes expansionnistes tutsi-rwandaises sur le territoire congolais constitue une grave menace pour son pays. Et comme les autorités politico-militaires burundaises constatent que le gouvernement congolais ne fait aucun effort pour neutraliser cette présence massive des troupes rwandaises sur son territoire, à cause certainement de la complicité avérée entre le président nommé de la RDC, Félix Tshisekedi, et son complice et allié, le président rwandais Paul Kagamé, le gouvernement burundais a décidé d’envoyer des militaires burundais qui ont traversé la frontière du territoire d’Uvira et Fizi pour aller combattre les troupes rwandaises! Les hutus burundais sont donc déterminés à en découdre avec les tutsi rwandais sur territoire congolais sans défense et sans l’autorité de l’Etat. Le territoire congolais est donc devenu une véritable pétaudière où des troupes des pays de la Région des Grands Lacs s’affrontent tantôt pour régler leurs différents, tantôt pour leurs intérêts égoïstes et tout cela, au détriment du peuple congolais!
Les rebelles Rwandais NGOMINO et TUYIRWANEHO recrutent leurs hommes particulièrement au KENYA, en UGANDA et dans les milieux tutsis du Burundi. Depuis quelques semaines, ces «mercenaires» sont en train d’encercler plusieurs villages des Bafuliru dans les hauts plateaux du groupement de KIGOMA dans le territoire d’Uvira.
Pourquoi les Bafuliro sont-ils devenus la cible principale que les tutsi-rwandais veulent exterminer à tout prix ?
Primo, parce que les Bafuliro sont les vrais originaires et les seuls propriétaires des territoires convoités aujourd’hui par les Banyarwanda qui se font appelés frauduleusement «Banyamulenge». En effet, les Bafuliro sont les seuls propriétaires légaux des plateaux de Mulenge où leurs pères et grands-parents avaient accueillis les réfugiés rwandais que le HCR y avaient placés dans les années 1960.
Secundo, les Bafuliro sont devenus des cibles à abattre depuis qu’ils se sont réveillés pour barrer la route aux Banyarwanda dans leur escroquerie politique. En effet, depuis qu’ils ont pris conscience des manœuvres sordides des Banyarwanda, les Bafuliro leur dénient catégoriquement l’usage de mot «Banyamulenge» pour s’identifier. Car ils estiment, avec raison, que s’il y a un peuple en RDC qui peut prétendre s’appeler « Banyamulenge », c’est bien eux les Bafuliro, et personne d’autres ! Dès lors, les stratèges tutsi-rwandais ont décidé de concentrer toutes leurs attaques politiques et militaires sur le peuple fuliro soit pour le museler, soit pour l’exterminer.
A cet effet, la communauté des Banyarwanda et leurs milices sont positionnés dans plusieurs villages, dans les hauts et moyens plateaux du territoire de fizi, dans la province du sud-kivu. Ils bénéficient ces derniers temps du renfort des militaires tutsi-rwandais, burundais et des mercenaires soudanais et somaliens, pour accélérer la conquête de Minembwe, mikenge et Tulambo
Ces dernières semaines, la société civile du Nord et du Sud-Kivu ainsi que des villageois des deux provinces ont multiplié, comme nous venons de le relever, des appels au secours dans la direction des hautes autorités politiques et militaires à Kinshasa sans suite! Mais dans l’entretemps, les Banyarwanda, eux, multiplient des articles mensongers et des déclarations provocantes en pleine ville de Kinshasa pour arracher par la force et la ruse une partie du territoire congolais. C’est ainsi qu’un groupe de pseudo-intellectuels rwandais se succèdent dans les réseaux sociaux pour diffuser ostentatoirement des inepties visant à déformer l’histoire de la RDC en faveur de leur escroquerie. Un dernier groupe vient même de franchir la ligne rouge en adressant un mémorandum au SG de l’ONU dans lequel ils se présentent comme des victimes de la méchanceté des congolais qui veulent les exterminer. Ainsi, grâce à leur stratégie du mensonge, les bourreaux se sont transformés en victimes.
Les congolais doivent donc comprendre que leurs plus grands ennemis aujourd’hui sont leurs propres dirigeants politiques qui ont choisi leurs bourreaux comme alliés politiques ! Car, s’il est vrai que « Joseph Kabila» qui n’est qu’un maillon du système d’occupation doit dégager, il est encore plus vrai que tous les collabos congolais qui ont sauvé le même «Kabila» de la sanction sans appel du peuple congolais en décembre 2019 et ont permis au système d’occupation de se pérenniser et de se renforcer, tous ces collabos là doivent eux aussi dégager le plancher !
Il est temps que les congolais concentrent leurs attentions sur les véritables fléaux qui menacent leur existence en tant que nation. Et ils doivent pour cela «stopper» tous les traitres et collabos congolais qui, par leur alliance complice avec les occupants rwandais, favorisent aujourd’hui l’œuvre de la prédation et de l’occupation du Grand Congo en vue de sa balkanisation!
Ingeta !
(Par Honoré Ngbanda-Nzambo Ko Atumba – President national de l’APARECO )